• Un Garçon et une Fille

     

    Genre: Drame, Amour et Amitié

    Auteur: Yuuka

    Statut: OS ( un seul chapitre )

     

     

    Hier, c'était un jour comme les autres... Si j'avais su ce qui allait suivre aujourd’hui, j'en aurai profité. Un accident est arrivé ce matin, un camion l'a percuté et Arthur, celui que j'aime est entre la vie et la mort. A par rester à son chevet je ne fais rien d'autre, sans lui le lycée n'est plus la même chose. Il a toujours été là pour moi, j'aimerai tant faire quelque chose mais, je ne peux que croire en lui, en espérant qu'il s'en sorte. S'il se réveille, j'espère que j'aurai le courage de lui avouer ce que je ressens, mais s'il finissait par mourir.... Je m' en voudrais toujours de ne pas lui avoir dis ce que je pense de lui. Mais même perdre un être cher, c'est douloureux.

    A la fin de la journée, les infirmières s'occupant de lui me disent de rentrer chez moi, il commence à se faire tard maintenant. Quand je rentre, je ne mange pas un bout, je prends ma douche et pars me coucher. Il est maintenant 2h00 et j'ai toujours pas fermé l’œil de la nuit. Je remue dans tous les sens, sans cesse. Je pense énormément à lui. Demain je dois essayer d'aller en cours, après tout, le Bac est pour bientôt, il est dans 3 mois. Je pense surtout à Arthur , est-ce que, lui, il va le passer ? Après tout, il a besoin d'un bon niveau s'il veut être accepté dans l'université de Paris, en tout cas c'est pareil pour moi, pour être styliste j'ai du boulot. Au bout d'un moment, je finis par m'endormir de fatigue, à force de pleurer sans doute.

    Le lendemain matin, je me réveille en sursaut et regarde l'heure : 8h54 ! Je suis en retard. Je me lève rapidement de mon lit et enfile une robe sans oublier de me coiffer avant de partir à vélo en direction du lycée. Je stop net car le surveillant est pointé devant la grille, celui-là a une haine féroce envers moi je n'ai jamais su pourquoi encore. Je prends mon courage à deux mains et passe la grille derrière le dos du surveillant. J'entre en cours de Français à 9h45 en étant essoufflée , à moitié décoiffée, ma veste défaite et en présentant mon billet de retard. Je m'assois à la place de d'habitude et j'observe la chaise vide où se trouvait Arthur. Tout le monde chuchote des choses que j'entends très bien comme « est-ce qu'elle va bien ? », « ça doit être dur pour elle ! », « Elle l'aimait tellement », «  j'aimerai ne pas être à sa place », « C'était bien son seul ami en plus », toutes ces paroles me blesse les une après les autres. Je m'affale sur ma table. Toute la matinée, les professeurs m'ont repris plusieurs fois. Une fois en cours d'Arts plastique. On devait réaliser un des sentiments qu'on avait en ce moment, bizarrement je n'ai pas tout de suite hésité et je me suis lancée dans mon travail pensant fort à Arthur se trouvant dans son lit d'hôpital. Une fille me renverse, « sans faire exprès » me dit-elle, un pot de peinture rouge qui avait taché la robe qu'Arthur avait acheté pour mon anniversaire de l'an dernier. Je vais au toilette pour enlever la tâche quand un gars arrive dans les toilettes des filles pour pouvoir voir une certaine fille qui devait apparemment venir et il me dit franchement « ça ne peut pas être toi, tu es trop moche ». Il continue d'attendre devant la porte. Je finis par sortir et celui-ci me fait un croche-patte avant de repartir en riant. Je me tape violemment le nez contre le mur, du sang coule, maintenant je peux retourner aux toilettes pour me laver la figure.

    A la sortie de cours, je reprends mon vélo et sors du lycée, sauf que devant la grille, alors que j'étais à une assez grande vitesse, je percute violemment quelque chose, vole et atterris par terre en faisant une glissade. Mon collant et ma robe sont trouées et je saigne du genou, d'un bras et au visage. Je regarde autour de moi et aperçois une foule de gens se moquer de moi. A ce moment là, Arthur serait apparu et m'aurait aidé... Je m'écroule vraiment avant de m'évanouir, j'ai perdu trop de sang au niveau de la tête.
    Je me réveille 3 jours plus tard dans le même hôpital qu'Arthur. Une infirmière est à coté de moi, me surveille attentivement. Au moment où elle s'en allait, j'en ai profité pour me glisser dans la chambre d'Arthur, son lit est vide. Je n'y crois pas non.... Je vais demander à l’accueil à propos d'Arthur, ils m'ont répondu qu'ils l'ont évacué hier et que son enterrement est prévu pour la semaine à venir. Je rentre dans ma chambre en pleure... enfin j'avais trouvé quelqu'un qui m'appréciait... quelqu'un qui me comprenait , quelqu'un qui m'aidait et une personne attentionnée. Le désespoir m'envahit. Je venais de perdre la seule personne qui m'appréciait et m'aimait dans ce monde trop cruel. J'avais envie de hurler, de crier toute ma haine et ma tristesse. Ce monde si injuste et barbare venait de m'ôter la seule chose qui comptait à mes yeux, à ma vie.
    Lors de la nuit, je monte sur un rebord du toit de l'hôpital,saute et dis pour dernière parole :

    - Arthur … Je vais pouvoir te rejoindre et quitter ce monde injuste.


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