• Ce qui est invisible: Chapitre 5 Bataille entre amour et argent

    J'avais pénétré dans ma chambre avec cette horrible douleur qui me torturait la poitrine sans s'arrêter. Avec ce sentiment affreux d'avoir oublié quelque chose de très important. Pourquoi depuis que j'avais vu ce garçon, j'avais d'horribles crampes ? Pourquoi j'avais autant mal ? J'étais terriblement en colère et triste aussi, sans savoir même pourquoi. Je pris la lampe sur ma table de nuit et la balança contre le mur, elle s'éclata en plusieurs morceaux qui se rependirent au sol. Puis je jetais un grand coup de pied dans cette même table qui se renversa. Je fis aussi tomber ma bibliothèque, je ne sais pour quelle raison mais cela me faisait du bien. Je détruisais tout ce qui se trouvait dans ma chambre, et la douleur me paressait moins présente à chacun des objets détruits. Mais après elle devenait plus vive encore. Je ramassais la batte de baseball, montais sur mon lit pour être en hauteur. Je pris une inspiration, serrais mes mains autour du manche et je frappais de toutes mes forces le magnifique lustre de verre qui surplombait mon espace personnel.

    -Ambre arrête !

    Mikaël avait réussit à défoncer la porte, c'est vrai qu'ils m'avaient tous appelé plusieurs fois à cause du vacarme qui se faisait. Le lustre était déjà par terre et le verre s'était éclaté au sol. Je glissais sous le choc et tombais en plein sur les bouts de verre.

    La dernière chose dont je me souviens fut le hurlement de mon frère.

    J'ouvris difficilement mes yeux, j'étais installé sur un lit d'hôpital, du moins c'est ce que j'en déduis à cause de l'odeur étrange qui émanait. Un bout de verre m'avait ouvert les veines, c'est ce que m'avait dit Mikaël qui était le seul de ma famille à être resté. Mon père était allé au Japon pour affaire et ma mère allait chez l'esthéticienne. Quand à Grégoire, il avait du partir en vacances avec ses parents.

    Je tournais la tête pour apercevoir le jeune homme de l'autre soir, qui lui s'était installé sur une chaise et qui dormait. Ses jolis cheveux blonds retombaient sur ses yeux et il était vraiment mignon ainsi. Je me surpris à sourire.

    -Je vais me chercher un café, je reviens, me dit Mikaël tout en me secouant les cheveux.

    En se dirigeant vers la sortie il claqua la porte assez fort, et je ne sais pas pourquoi mais je suis sur qu'il l'avait fais exprès pour que ce garçon se réveille. Ce qui avait fonctionné.

    Il ouvrit ses yeux verts, et s'étira tout en passant sa main dans ses cheveux. Quand il me regarda, il sourit timidement. Sourire que je lui rendis, sans vraiment m'en rendre compte.

    -Tu ne te souviens vraiment pas ? Demanda-t-il, se plaçant devant la fenêtre.

    -Je suis désolée...

    -Les nuages, on dirait un oiseau, tu vois ? Demanda-t-il.

    Je lui souris :

    -Un chameau avec des ailes ?

    Il se retourna brusquement, et je ne comprenais pas pourquoi.

    -Je suis désolée, répétais-je, je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça.

    Il me tapa gentiment sur la tête et j'avais vraiment l'impression que ce geste m'était familier. Il s'accroupit au bord de mon lit, et sortit quelque chose de la poche de son jeans. Il me tendit un bout de papier, plié en deux. Je le pris délicatement et l'ouvris, c'était une photo, dans un parc. Près d'une balançoire, justement là où mes pieds m'avaient conduit. Avec lui et... moi.

    -Ne m'oublie pas, s'il te plaît... me supplia-t-il.

    Je le regardais. Un souvenir de salle de classe. Une bataille dans la rue. Un père qui me brise le cœur me séparant d'une des personnes les plus importantes pour moi. Je mis ma main sur son visage.

    -Je suis tellement désolée, Nathan, je ne pouvais rien y faire, je devais partir.

    Il serra ma main et des larmes se mirent à couler sur mes joues.

    -Tu te souviens ?

    Je hochais la tête, et il me prit tendrement dans les bras.

    -Ne me refais plus jamais ça, me chuchota-t-il.

    Il plaça son front sur le mien, et nous restâmes ainsi quelques instants. Sa chaleur, sa douceur, ses yeux, ses lèvres, son odeur. Tout en lui m'avait manqué. Il dessina le contour de mes lèvres avec son doigt, et s'approcha doucement de moi. Je me rapprochais aussi et alors que l'on fermait les yeux, et qu'il ne restait plus qu'une petite barrière à franchir, la porte s'ouvrit à la volée. Il recula brusquement et moi aussi, je me retournais pour faire face à... mon paternel. Génial.

    -Je retarde mon voyage au Japon, car j'apprends que ma fille vient de se réveiller, et je la vois en compagnie de la pire espèce. J'ai bien fais de retarder mon voyage.

    -Vous... commença mon ami en plaçant tout le dégoût qu'il pouvait dans ses mots, vous avez tout mis en œuvre pour que j'oublie votre fille, vous m'avez même fais croire en sa mort !

    -Et apparemment je vous ai sous-estimé.

    -Vous êtes vraiment pitoyable, rigola Nathan.

    Le visage de mon père se ferma, ne sachant que répliquer alors il continua :

    -Ne vous l'avais-je pas dis ? L'argent ne peut pas tout acheter, et vous ne m'empêcherez pas de l'aimer.

    Un silence se fit quelques instants et une lueur d'espoir très vite détruite brillait dans mon regard, je pensais vraiment qu'il aurait tout abandonné. Mais mon horrible père siffla de colère :

    -Elle va retourner à New-York. Et dans un an et deux jours, pour ses dix-huit ans, elle épousera Grégoire. Ce n'était pas une blague, ils sont vraiment fiancés. Depuis leur naissance d'ailleurs.

    Nathan se tourna vers moi et je levais les yeux vers la fenêtre, j'espérais que ça me donnerait de la force. Je me mis debout et hurlai :

    -Vous n'avez pas le droit de m'obliger à épouser quelqu'un que je n'aime pas !

    -C'est toi qui a accepté, tu te souviens ?

    -Je n'avais pas le choix ! Hurlais-je hors de moi.

    -Il ne va tarder à faire nuit. A la fin des vacances, tu retournes à New York. Au revoir.

    -Vous fuyez la conversation ! Rétorquais-je dans le vide, étant donné que la porte avait déjà été refermée.

    Nathan m'attrapa la main. Pourquoi tout allait toujours pour le pire ?

    -Ne t'inquiète pas Ambre, je suis sur qu'on trouvera une solution.

    Je savais qu'il mentait. Il n'y avait pas de solution. En fait, maintenant, j'étais heureuse que mon père nous est interrompu. Je lâchais sa main.

    -Tu m'as apporté beaucoup Nathan. Et je vais te remercier en partant. Tu as déjà beaucoup trop souffert à cause de moi. Tu sais autant que moi qu'il n'y a rien à faire...

    -Donc tu abandonnes ? Tu arrêtes de te battre ?

    -Je ne veux plus te faire du mal...

    -Si tu abandonnes, tu me feras du mal, répondit-il en m'attrapant les deux mains.

    Il plaça sa main sur ma joue et releva mon visage pour que je le regarde dans les yeux. Il se rapprocha à nouveau et ses yeux plongèrent dans les miens, tandis que mes lèvres eurent enfin le droit de goûter aux siennes. C'était un baiser simple, doux, amoureux, délicieux. Il me prit ensuite tendrement dans ses bras, et je ne voulais pas partir d'ici. Je ne voulais pas le quitter.

    -Je suis désolé de vous interrompre mais il faut que je ramène Ambre.

    Nous nous séparions, et Mikaël me sourit :

    -Tu te mets vraiment dans les situations les plus compliquées.

    Nous rigolions ensemble et il s'approcha de nous, tendant la main à Nathan.

    -Si tu lui brises le cœur, je ne te le pardonnerais pas.

    Mon récent petit ami serra sa main :

    -Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir que ça n'arrive jamais.

    L'épisode de l'hôpital terminé, mon père partit au Japon et plus personne pour me surveiller, je passais le plus clair de mon temps avec lui. Il adorait m'énerver en m'appelant par un surnom qu'il avait choisit pour moi : « princesse ». Il disait que j'avais sauvé son cœur en quelque sorte, mais il ne se rendait probablement pas compte que c'est lui qui avait soigné le mien. La semaine passa beaucoup trop vite, et sans m'en rendre compte je me retrouvais déjà à l'aéroport. J'avais passé un très bon anniversaire en sa compagnie. Et mes seize ans me semblait déjà loin.

    -Ambre l'avion va partir, monte, me supplia mon frère pour la dixième fois.

    -Attends, répondis-je, il va arriver.

    -Ambre ! Rouspéta Mikaël.

    -Il arrive ! M'écriais-je heureuse.

    En effet, un jeune garçon venait de débouler en courant. Il me sauta littéralement dans les bras s'excusant pour le retard. Nous bavardions quelques instants et il me murmura tendrement :

    -Au revoir, princesse.

    Il me serra une dernière fois et j'en profitais pour mémoriser son odeur, la douceur de sa peau et ses cheveux si doux. Il me glissa quelque chose dans la main et me demanda de l'ouvrir dans l'avion. Il me lâcha et m'ordonna en rigolant de courir pour ne pas louper mon vol. Mais avant de partir il me manquait quelque chose d'important et de vital... Je me mis sur la pointe des pieds, enroula mes bras autour de sa nuque et l'attira à moi. Ses si délicieuses lèvres prirent contact avec les miennes et j'aurais voulu rester avec lui pour toujours et profiter encore plus de cet instant.

    Quand l'avion décollait, je regardais la jolie petite boite qu'il m'avait offert et l'ouvrit doucement, je pus lire son petit mot qui me donnait le sourire.

     

    Eh Princesse, tu croyais vraiment que j'allais te laisser partir sans un seul souvenir de moi ? C'est pour ton anniversaire, je sais que tu adores la Nuit alors j'ai pensé qu'il te ferait plaisir. Ce n'est pas quelque chose que tu auras probablement l'habitude de porter et je suis désolé de ne pas avoir pu mettre plus d'argent... J'espère qu'il te plaira, surtout ne m'oublie pas là bas.

    Nathan.

     

    La splendeur du médaillon qu'il m'avait offert me fit l'effet d'une excellente surprise. C'était une magnifique Lune de couleur bleue et argentée qui se reflétait parfaitement dans mes yeux. Elle possédait quelques petites étoiles accrochées, et c'était une parfaite représentation du ciel de Nuit. C'était tout simplement divin.

    Je l'accrochais autour de mon cou, et me promis d'y prendre le plus grand soin, c'était mon petit trésor. Parce que pour moi, il valait tout l'or du monde.

    La voiture qui nous avait cherché à l'aéroport avait prit du temps car nous étions tombé dans plusieurs bouchons jusqu'à l'appartement de mon frère. A notre arrivée, une femme d'une vingtaine d'année sauta dans les bras de Mikaël, c'était une jolie brune, petite, qui possédait une peau brunie avec de jolies yeux verts. Mikaël la repoussa méchamment et me tira par la main pour que nous rentrions rapidement sous les protestations de cette femme. Mon frère lui referma d'ailleurs la porte au nez.

    -Qui est ce ? lui demandais-je curieuse.

    -Tu n'as pas été la seule à avoir été donné à un mariage forcé. Tu avais sous les yeux, ma future épouse.

    -Tu pourrais être plus aimable avec elle, soupirais-je.

    -Es-tu aimables avec Grégoire ? Rétorqua-t-il en me tapant sur le front avec ses doigts.

    -Ce n'est pas pareil, m'offusquais-je, Grégoire est un abrutit !

    -Cette fille est trop collante, répondit-il sur le même ton, elle voudrait que je reste à elle et que je ne sorte pas avec d'autres filles ! Impossible.

    Je haussais les sourcils et explosais de rire, me moquant de son attitude si enfantine. Ce fut à mon tour de le frapper sur le front :

    -Ne crois tu pas que tu devrais essayé d'avoir une relation sérieuse.

    -J'en ai ! S'écria mon grand frère.

    -Avec une seule fille, confessais-je.

    Il se retourna brusquement vers moi, comme si j'avais dis une chose qui n'existais pas.

    -Si jamais, commençais je, Nathan me trompait avec une autre fille, comment réagirais tu ?

    -Je lui arracherais probablement les c... euh la tête.

    -Donc tu admets que c'est un tord ! M'exclamais-je souriante.

    -Je ne veux pas épouser cette fille, elle est trop collante et je déteste ça. J'ai besoin de respirer !

    Une musique interrompit notre conversation, la sonnette retentit et mon frère me défia du regard, je souris. 1, 2, 3... je me précipitais vers la porte en même temps que lui, il chercha à m'attraper et à me barrer le chemin, mais je réussis tout de même à atteindre la poignée de la porte, que j'ouvris alors qu'il m'attrapait par la taille. Trop tard ! J'ai gagné ! Oh que je suis cruelle avec lui... Quoi ? N'importe quoi, c'est pour son bien que je fais ça.

    La jeune femme nous regarda, ses yeux verts emplirent de tristesse.

    -je suis désolée, je ne pensais pas que vous...

    Je haussais un sourcil. J'étais décoiffée, lui aussi, sa chemise était à moitié déboutonnée et ses mains étaient placées autour de ma taille tandis que son visage se mettait sur mon épaule.

    -Non ! M'écriais-je, je suis juste sa...

    Il me plaça sa main sur ma bouche et m'empêcha de bouger en m'attrapant les mains.

    -Et oui, dit-il en m'embrassant dans le coup, tu nous déranges.

    Elle ressortit de l'appartement en larme, et dès qu'il me lâcha je lui envoyais un grand coup de pied dans le ventre.

    -T'es pas bien ! M'énervais-je, elle va croire que nous... oh je n'ose même pas y penser.

    Je fis une grimace de dégoût et lui aussi, puis nous partions sur un fou rire qui ne s'arrêtait plus.

    Décidément, il ne changerait jamais... Il me faudrait plus que des mots pour le convaincre de se pencher sur une seule fille.

    L'uniforme scolaire enfilé et le sac placé sur le dos, je partais pour le lycée. Le taxi était tombé dans de grands bouchons et si j'attendais je serais en retard. Je sortais de la voiture et commençait à courir le long du chemin. Je pénétrais rapidement dans la cour de l'établissement, et dans les couloirs, au moment où j'allais presque atteindre la classe, deux bras fort m'empoignèrent et me jetèrent dans une salle vide au sol. Je relevais la tête, espérant ainsi percer l'obscurité et voir qui m'agressait... On me releva violemment et me poussa contre un mur, mon dos me fit alors atrocement souffrir. Une lame se glissa sous mon cou, et je n'osais même plus respirer tant la peur me prenait. Une voix féminine que je reconnaissais très bien prit la parole :

    -Alors comme ça, toi, une pauvre gamine, tu sors avec Mikaël, la plus grande idole des États Unis.

    -Pardon ? Marmonnais-je.

    La lame se retira de ma gorge et un liquide froid s'en écoulait. Je me pris un grand coup dans la tête et m'effondrais aux pieds de cette peste de Jessica. Je me rendais compte que j'avais vraiment l'air pitoyable. Un des jeunes hommes qui l'accompagnait me lança un coup de pied dans le ventre et je me courbais de douleur.

    -Ma sœur est sa fiancée, alors éloigne-toi en, ou je te ferais la peau.

    Elle m'envoya un coup de pied dans le nez avant de repartir, ses sbires la suivant me donnant une bonne trentaine de coups au passage. J'avais vraiment du mal à me relever, mon ventre me faisait atrocement souffrir. Je sortis le téléphone de ma poche et utilisait le peu de force qu'il me restait pour appeler mon frère.

    -Allô ?

    -Mikaël, plaçais-je d'une voix faiblarde, c'est Ambre, j'ai eu un petit soucis, tu peux venir me chercher au lycée.

    -J'arrive tout de suite.

    Je lui donnais rapidement l'étage, la salle et j'attendais par terre, fermant les yeux pour essayer de ne plus penser à la douleur qui me faisait énormément mal. Le temps me paressait une éternité avant que mon frère franchisse la porte et se précipite à mes côtés, me demandant qui m'avait fait une chose pareille. D'une voix faiblarde, avec autant de dégoût que possible je prononçais le nom de Jessica, en lui expliquant qui était sa sœur. Il me porta dans ses bras et s'avança rapidement vers l'infirmerie, ou il me donna à l'infirmière qui s'empressa de soigner mes plaies. Il ordonna à une femme qui l'avait accompagnée de me ramener à la maison dès que possible et sortit de cette pièce d'un pas décidé.

     

    Il courut jusqu'à sa décapotable et fonça à tout allure dans le centre ville. Si'l lui mettait la main dessus il pourrait sans doute la tuer. Il devait se calmer. Il passa un rapide coup de téléphone à Nathan pour lui expliquer la situation, lui aussi réagit de la même manière, s'énervant sur le mur, jusqu'à ce que la douleur prenne le dessus.

    Mikaël évita de justesse la moto qui passait et grilla un feu rouge. Il s'arrêta brusquement devant une grande demeure et s'énerva sur la sonnette. Un vieux majordome lui ouvrit la porte, et il rentra dans cet immense bâtiment sans même y être invité. Une jeune femme aux yeux verts pénétra dans le salon. Mikaël l'attrapa par la gorge et l'envoya voler contre le mur.

    -Écoute moi bien, Nancy, avise-toi de toucher encore une fois à cette fille et je te ferais la peau. Encore les autres je m'en fou. Mais elle je ne te le permet pas, c'est clair ?!

    Il la lâcha, voyant son visage virer au blanc, et elle se mit à pleurer :

    -Pourquoi elle ? Qu'est-ce qu'elle a de plus que moi !

    -Elle est largement supérieur à toi, dans n'importe quel domaine.

    Il n'attendit même pas de réponse et s'empressa de sortir de ce manoir. Il ne devait pas y rester trop longtemps. C'était trop dangereux de l'avoir à porter de mains.

     

    Jamais je n'abandonnerais, cette peste allait me le payer. Je me vengerais et je jure sur ma vie qu'elle allait souffrir. Elle allait me le payer.

    Je m'avançais dans les couloirs, et tous les élèves me regardaient de travers. Quand j'arrivais devant elle, je souris et l'attrapai par les cheveux. Je la tirais dans ma salle vide et la jetais au sol de la même manière que j'avais été jeté la veille. Je fermais la porte derrière moi.

    -Tu es complètement folle ! S'écria-t-elle, en se relevant.

    Je lui balançais un grand coup de point dans la tête et elle s'effondra par terre.

    -Écoute-moi bien, pestais-je en l'attrapant une nouvelle fois par le cuir chevelu, recommence une fois ce que tu as fais hier, et je te jure que je t'en ferais voir de toutes les couleurs. Que tu ne le crois ou non, j'ai bien plus de pouvoir que toi, et Mikaël est tout sauf mon copain, c'est clair ?

    Je frappais sa tête contre le sol et lui balançais un coup dans le ventre, avant de ressortir de la salle. Nathan m'avait vraiment bien entraînée quand même. Je commençais quand même à regretter, j'aurais peut-être du rester pacifiste...

    Jessica n'était pas réapparue de toute la semaine, et un soir ses deux amis vinrent me bloquer le chemin à la sortie du lycée.

    Jérémy, le garçon aux cheveux marrons, récemment coupé jusqu'au épaules, et aux yeux noirs s'adressa le premier à moi :

    -On voulait juste te dire, que Nicolas et moi on était pas dans le coup. C'était pas nous les mecs qui l'accompagnait. Elle nous l'a demandé mais on a refusé.

    Je hochais la tête, signe de remerciement je pense. Mais tout ce que je voulais c'est qu'ils me laissent tranquille et qu'ils m'oublient. Je ne sais pas pourquoi mais ils ne m'inspiraient pas confiance, je sentais un piège. En effet, deux hommes m'empoignèrent alors que je m'apprêtais à partir et me jetèrent dans une voiture, une magnifique limousine noire aux vitres tintés tout en me volant mon portable. Les deux garçons montèrent juste à mes côtés et j'admirais l'endroit sachant qu'il me serait impossible d'ouvrir les portes. J'avais eu exactement la même il y a deux ans, mais on avait acheté les versions d'au dessus. Une jolie table au centre, écran plat, frigo, champagne... Bref, tout ce qu'il y a pour en mettre plein la vue.

    -Tu sais, commença Jérôme en ouvrant plusieurs boites remplies de bijoux aux prix exorbitant, toutes les choses que tu vois seront à toi, si tu convainc ton petit ami d'épouser Nancy.

    Je haussais un sourcil. Je ne comprenais pas tout de suite, puis au fil et à mesure tout me paraissait plus clair... Il me prenait pour une pauvre !

    -Je suis sur que tu préférerais un collier à plus de mille euro à l'horreur que tu portes autour du coup...

    Cette phrase parut à mes oreilles comme un boulet de canon. Je me mis immédiatement sur la défensive et sortit mes griffes. Levant la patte, près à lui assimiler la gifle du siècle. Mais c'était sans compter l'intervention de Nicolas qui me retins la main. Je me retournais, pour faire face à ses grands yeux bleus.

    -Fais pas ça.

    C'était la première fois que je l'entendais parler, même en classe je ne l'avais jamais vu dire quoi que ce soit. Jérémy me retourna vers lui, en me souriant, visiblement amusé :

    -On joue dans un plus haut niveau que le tiens.

    Je souris à mon tour, c'était la première fois que ma richesse allait me servir. Je levais, me plaçais sur le siège en face des garçons et croisais les jambes.

    -Je crois que c'est vous, plaçais-je en me servant une coupe de champagne de façon très noble, qui essayez de jouer dans la cour des grands.

    Jérôme rigolait, alors que Nicolas regardait tranquillement par la fenêtre ne se donnant pas la peine de m'écouter.

    -Mikaël, commençais-je, n'est pas mon copain.

    Je bus une gorgée de champagne et le reposais tranquillement sur la table avant de regarder les bijoux en faisant une petite mou de dégoût pour bien lui mettre les nerfs.

    -Et ces bijoux me font vraiment pitié, ajoutais-je, ce ne sont les anciennes versions... Tout comme cette voiture.

    Alors que Nicolas restait de pierre, Jérémy lui paru étonné.

    -Je vis chez Mikaël, expliquais-je, parce que c'est mon frère.

    Le visage du brun se décomposait lentement pendant que Nicolas s'était enfin décider à me prêter attention.


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