• Shinigami Game: Chapitre 1

    Tout se passa très vite. Le Jugement. La sentence de mort. L'arrivée sur l'île. Il ne fallut que quelque temps pour trouver des « participants » convenables. Et c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur l'île, tous inconscients de leur destin. Ils avaient été enfermés dans des cellules, ligotés et voire même enchaînés, les yeux bandés.

    Dans une des cellules, un jeune homme s'éveilla lentement. Il sentit quelquechose en métal dans une de ses mains et entourant ses poignets en se réveillant. Il ne mit que quelques instants à briser ses liens de métal, puis il retira le tissus qui lui obstruait la vue. Il passa sa main dans ses cheveux bruns mi-longs puis ouvrit ses yeux et posa son regard noisette sur la pièce. Il analysa quelques instants la pièce avant de regarder l'objet qu'il détenait dans sa main. C'était un trousseau de clé comportant dix clés grises, un passe magnétique, ainsi que six clés rouges comportant chacunes un numéro. Il regarda quelques instants les clés avant de regarder la porte et de se lever. Il s'avança jusqu'à elle et s’apprêta à l'ouvrir. Et elle s'ouvrit sans inconvénient. Enfin au début. Elle claqua subitement et se ferma à clé toute seul. Le jeune homme hurla, surpris, et tomba sur les fesses par terre. Il resta quelques instants à terre, les yeux grands ouverts en se demandant ce qui s'était passé. Il se releva enfin et pris le trousseau de clé, il ne mit pas longtemps à comprendre que les clés rouges correspondaient à des portes précisées par des numéros. Il prit donc la clé numéro un et ouvrit sa cellule. Au moment où il l'ouvrit un cri strident retentit dans les couloirs du bâtiment. Il stoppa net tout geste et regarda dans la direction du cri. Qui de toute évidence, n'avait rien d'humain. Il se demanda soudain dans quel genre d'endroit il avait atterrit avant de se mettre à avancer dans les longs couloirs qui lui paraissaient interminables.

    Le temps passa, quelques heures sûrement, ou quelques minutes. Il ne savait pas trop. Il n'arrivait pas à se repérer temporellement dans ce dédale de pierre. Il tomba soudain sur une nouvelle porte. Il la regarda quelques instants. Il s'en approcha et glissa un coup d’œil dans la fente et vit quelqu'un étendu sur le sol. Il regarda le numéro de la porte. Le numéro 7. Il regarda ses clés avant de se rendre compte qu'il n'y avait que six clés. Il se dit alors qu'il n'y avait pas de numéro sept, et en haussant les épaules il reprit son chemin en examinant les clés. Il tourna au détour du couloir en tripotant les clés et en regardant les chiffres inscrits dessus. Il lut chacun des chiffres et après quelques minutes de marche remarqua enfin le numéro « 7 » inscrit sur l'une des clés. Il se frappa le front avant de commencer à faire demi-tour. Il se maudissait intérieurement d'être aussi idiot et de ne pas assez réfléchir pour aller voir plus loin que le bout de son nez. Il arriva devant la porte et la regarda longuement, la clé en main, se demandant s'il devait ouvrir ou non. Est-ce que ça lui apporterait quelquechose de libérer cette personne ? Après tout il ne savait rien des personnes enfermées avec lui. Si ça se trouve, cette personne lui sauterai dessus dès qu'elle serait libre de ses mouvements. Mais après tout elle était peut être capable de lui apporter des renseignements supplémentaires. Peut-être, même savait-elle où ils se trouvaient en ce moment même. Prenant une grande inspiration, il se décida. Il mit la clé dans la serrure et tourna le verrou. Au moment où il ouvrit la porte une nuée de bestiole volante, ressemblant assez à des chauve-souris, sortirent de la pièce. Il se retint de pousser un cri, et inspira profondément avant de jeter un coup d’œil dans la cellule. Il observa la personne allongée au sol. Il s'approcha lentement en détaillant chaque recoin de la pièce comme pour vérifier si quelquechose ne se tapissait pas dans l'ombre. Ne voyant rien de suspect, il s'agenouilla près du corps immobile au sol. Il secoua légèrement le petit corps frêle et chétif qui se mit aussitôt à gigoter en lâchant un gémissement plaintif. Il se hâta de libérer l'être étendu sur le sol de ses liens de fer.

    Quand cela fut fait, il regarda la jeune fille qu'il venait de libérer. Elle était entrain de se frotter les poignets. Elle leva ses yeux bleu-verts vers le jeune homme qui venait de la secourir et souffla un léger « merci ». Il la regarda quelques minutes tandis qu'elle se passait la main dans ses cheveux noirs.

    - Comment tu t'appelles ? Finit-il par lui demander.

    - Je m'appelle Seikyo, murmura-t-elle faiblement.

    -Moi c'est Lucas. Marmonna-t-il pour essayer d'être poli.

    Un hurlement assourdissant de bête féroce se fit entendre à ce moment précis. Lucas leva les yeux vers la porte, peu rassuré, il attrapa la main de la jeune fille et sortit de la cellule.

    - On ne devrait pas rester ici, dit-il légèrement secoué.

    Il tira la fille aux cheveux noirs hors de la pièce, en s'assurant au préalable que rien de dangereux ne traînait dans le couloir et se mit à courir dans les longs corridors du bâtiment à la recherche d'un endroit où ils seraient en sécurité pour parler.

    Il trouva finalement une pièce et se dépêcha de rentrer à l'intérieur en traînant la jeune fille avec lui. Il ferma bien la porte et prit une sorte de barre de fer qu'il utilisa pour bloquait la porte. Il détourna son regard sur Seikyo, et se rendit enfin compte qu'elle tremblait. Lucas s'approcha de la fenêtre. Il remarqua immédiatement les barreaux. Il était donc impossible de s'échapper par cette voie-là. Il examina le reste de la pièce et n'aperçut qu'une table avec une vieille radio posée dessus. Il soupira et retourna aux cotés de la jeune qu'il avait rencontré un peu plus tôt. Il s'agenouilla à coté d'elle et la regarda. Il ne ressentait rien d'hostile venant d'elle. Elle paraissait apeurée, fragile et sans défense. Si ce qu'il avait comprit était exacte. Il ne devrait y avoir que de dangereux criminels dans son genre ici.

    - Quel âge tu as ? Demanda-t-il un peu sèchement.

    - S-seulement seize ans, répondit-elle ingénument d'une voix très faible.

    Elle le regarda quelques instants, pendant que lui restait abasourdi. Sans rire. Une gamine de seize ans. Une dangereuse criminel. Il faillit rire, mais repoussa l'idée d'un bébé en couche culotte essayant de détruire le monde. Il se redressa. Il les prenait au berceau leur criminel maintenant ? Il soupira. Il en avait vraiment marre de réfléchir. Seikyo, le regardait perplexe. Comme si elle s'interrogait sur quelquechose à son sujet. Mais elle se gardait bien de lui demander. Soudain un grésillement se fit entendre. Et ils tournèrent simultanément la tête vers la radio, intrigué par ce bruit.

    Une voix sortit de la petite boite métallique et rouillé.

    «  Il y a quelqu'un ? Est ce que quelqu'un m'entend ? On est coincés dans une sorte de bâtiment et une sorte de bête nous à attaquer ! Il y a quelqu'un ?! Si oui répondez ! »

    Lucas se précipita vers la radio et pris une sorte de micro.

    - Oui, commença-t-il à prononcer. On vous entend cinq sur cinq.

    «  Je suis soulagé prononça, la voix derrière ce qui leur servait désormais d'interphone. Je suis avec un blessé et on a aperçu d'autres personnes avant de se faire attaquer ! »

    - Où êtes-vous ? demanda Lucas

    «  C'est compliqué à expliquer... »

    Lucas resta silencieux et Seikyo regardait la scène impuissante. Elle était terrorisée pour ses pauvres gens mais avait très peur de sortir de cette salle.

    « Je pense que si vous suiviez les hurlements de la bête vous nous trouverez... Mais c'est très dangereux alors... »

    - C'est bon on arrive, conclut Lucas en interrompant la communication.

    Il regarda la jeune fille assise par terre, tremblante et paniquée.

    - Prends une arme, dit-il. On y va.


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