• Je naquis lorsque la clarté obscure recouvrit cette Terre. Ma vie fût alors un enchaînement de déceptions, et d'échecs. Pourquoi suis-je née ?
    Chaque fois que je pensais effleurer le bonheur du bout des doigts, tout m'était retiré : mes amis, et l'Amour. Oui, l'Amour avec un grand A. Pourquoi un grand A ? J'en ai aimé un seul. Il est mort, pour reprendre vie sous une autre forme. C'est tout. C'est le même. Je le sens. J'en suis sûre. Mais lui, ne me reconnais pas et me rejette.
    Je suis fatiguée de tout devoir recommencer, chaque fois. Quand je sais que ce que j'ai réussi à construire sera détruit, je baisse les bras, c'est trop de choses pour moi.
    Surtout toi qui me fais souffrir, lorsque le temps me fait oublier la blessure de mon cœur, tu reviens, prêt à la ré-ouvrir. Elle n'a jamais cessé de saigner. Le bonheur se noie dans le sang que je perds, tu ne mérites plus que je t'aime. Oui, tu es si odieux. Agenouille-toi et lèche les gouttes amères de l'amour. Tu sais qu'on ne pourra plus jamais s'enlacer. Non, ce ne sont pas tes yeux qui s'assombrissent, c'est ton monde qui se plonge dans l'obscurité. L'obscurité, elle ne me gêne pas, car depuis ma naissance je la côtoie, mais je ne veux pas être seule, plus jamais. Bien plus que les ténèbres,
    je crains la solitude. Épargne-moi tes remords, ils me dégoutent, tu n'es pas humain. Tu es comme moi. Tu ne ressens rien, ne te rends pas conscience du mal que tu fais aux autres. Tu ne mérites pas de vivre. Je ne suis, certes pas humaine, mais j'ai des sentiments, j'éprouve de l'amour, de la joie et de la peine.
    Pourquoi n'aurais-je pas le droit au bonheur ? Ne pourrais-je jamais connaître la sensation d'un sourire se dessinant sur mon visage. Je ne connais que le sang et les larmes qui coulent le long de mes lèvres et de mes joues.


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