• Assise au bord de ma fenêtre, je regardais les étoiles et la Lune, espérant ainsi y trouver refuge. Priant pour un jour meilleur. Je savais que mon frère parlait avec ma mère dans le salon et les ennuis n'allaient pas tarder à arriver. Je soupirais bruyamment, sans détacher mon regard de la magnifique lumière ronde qui émanait du ciel :

    -Ma petite Lune... Aide moi...

    On frappait à la porte, c'est bon j'étais définitivement morte. Mikaël pénétra dans ma chambre, et referma délicatement la porte.

    -Si tu veux me gifler encore, pestais-je à sa vue, tu peux dégager et maintenant!

    -J'ai dis à notre mère que je voulais te montrer un endroit, que l'on s'est perdu, et que l'on s'est retrouvés dans un quartier insalubre. J'ai ajouté que je t'ai giflé sous l'effet de la colère et qu'on nous a pris en photo.
    J'en restais bouche bée, avais-je bien entendu ? Me faisait-il une farce des plus grandes ?

    -La prochaine fois, ajouta-t-il, sois plus prudente. Et dit à ton ami que si jamais il te brise le cœur je me ferais une joie de ruiner sa vie.

    Mikaël s'apprêtait à sortir de ma chambre, sans que je pusse placer un mot toujours sous le choc de sa déclaration. Le bruit de la clenche me fit sursauter, et je courrais vers lui. Je lui sautais dans les bras en le remerciant minimum dix fois. Il ne savait pas comment si prendre, je le sentais, mais je ne bougeais pas. Enfin, je voyais en lui un être humain, enfin je sentais qu'il possédait un cœur. Ses mains se serrèrent timidement autour de ma taille, et je ressentis une chaleur et douceur autrefois inconnues. Au bout de quelques instants nous nous séparâmes et il sortit de la pièce me disant au revoir. Il allait rester ici pour la semaine, enfin c'était ce qui était prévu.

    Je m'effondrais dans mon lit, heureuse, tout s'arrangeait finalement ! C'était ma première nuit complète, la première fois que je dormais aussi bien depuis longtemps.

    Je me levais à dix heures, nous étions samedi et je n'avais pas cours. J'enfilais mon jeans préféré, et un pull blanc simple avec un gilet noir à capuche que j'adorais. Je mettais mes baskets, prit de l'argent et enfourchait mon vélo, la capuche rabattu sur le visage. Je devais à tout prix éviter de me faire remarquer par ces journalistes en folie... Je m'arrêtais devant une boulangerie et commandais un croissant au Nutella. Un régale ! Je me dirigeais vers la maison de Nathan après avoir englouti en quelques bouchées mon merveilleux petit déjeuné. Sophie, la mère de Nathan m'avait invité à manger, mais je rencontrais quelques problèmes sur ma route...

    Je m'arrêtais brusquement apercevant deux garçons entrain de tabasser un autre qui était à terre.

    Je ne pus m'empêcher de m'interposer, apercevant ainsi ce pauvre jeune homme ensanglanté.

    -Arrêtez ! Criais-je.

    Les deux interpellés se retournèrent vers moi.

    -Waouh, jolie, sifflèrent-ils.

    Ils s'avancèrent tout deux, s'approchant à pas de loup, près à bondir et à sortir les crocs. C'est à cet instant que je commençais à me dire que j'aurais mieux fais de continuer mon chemin.

    -Tu sais, princesse, se promener toute seule comme ça c'est pas très sur, plaça le plus grand des gars.

    Il avait de grands yeux noisettes avec des cheveux bruns alors que l'autre possédait des yeux bleus et des cheveux noirs.

    -Vous n'avez pas honte de vous mettre à deux contre un, m'énervais-je.

    Ils rirent tous deux comme si ma phrase avait été la plus grande des plaisanteries. Le grand m'attrapa à la gorge et me projeta contre le grillage. Sa main serrait fortement mon cou et je sentais mon souffle se couper. Ma respiration haletait, et mon cœur se mit à battre de plus en plus vite, la peur me prenait. Et au bout de quelques minutes de terreur qui m'avait paru durer une éternité, il me relâcha enfin et je m'effondrais au sol, tremblante.

    -Je pourrais peut-être te pardonner ton audace, princesse, ajouta-t-il après m'avoir caressé la joue.

    Je me levais brusquement et il en fit de même. Hors de question que je me fasse avoir par ce type. Je lui envoyais un coup à lui décrocher la mâchoire et il atterrit au sol, choqué. L'autre jeune homme vint me frapper, mais j'évitais son coup avec adresse avant de lui balancer un coup de pied dans l'estomac, qui le fit vomir son repas. Je relevais en vitesse le garçon en sang et partit abandonnant mon vélo. En voyant la marque de ce dernier, ces deux voyous ne nous suivraient pas, je raconterais un bobard à ma mère et elle m'en offrirait un nouveau.

    Je déposais le garçon sur un banc, il avait la bouche et le nez en sang, possédait des ecchymoses un peu partout, mais je crois qu'il n'avait rien de cassé.

    -Merci... me dit-il, faiblement.

    -Est-ce que ça va ?

    -Maintenant oui, plaça-t-il en souriant.

    Je regardais son visage, deux grands yeux bleus, des cheveux noirs comme l'ébène et une jolie peau foncée.

    -Tu veux aller voir un médecin ou quelque chose ? Demandais-je après l'avoir finement détaillé.

    -J'ai l'impression d'être mort, sourit-il.

    -Non, tu es toujours vivant, rigolais-je.

    -C'est anormal d'avoir un ange en face de sois quand on est vivant, me susurra-t-il au creux de l'oreille.

    Je reculais instinctivement, génial, j'étais tombée sur un vrai dragueur, il me regardait des pieds à la tête sans aucune retenue. J'allais lui coller une gifle incroyable, au moment où il posa ses yeux sur une partie de mon corps personnel mais une voix m'arrêta.

    -Cédric ! Ambre !

    Je levais les yeux pour apercevoir Nathan qui venait en courant vers nous. En s'approchant de moi il me tapa sur la tête tout en s'énervant :

    -Cela fait quarante-sept minutes que tu devrais être chez moi, j'étais... enfin ma mère était morte d'inquiétude !

    Je souriais, il s'était trahis ! Je lui racontais rapidement ce qui s'était passé en m'excusant plusieurs fois dans la même phrase.

    Cédric se leva et sourit à Nathan :

    -Je ne savais pas que ta petite amie était aussi jolie.

    -Ce n'est pas ma petite amie, répondit Nathan rougissant.

    Le visage de Cédric s'illumina et je levais les yeux au ciel. Ce type m'exaspérait. Il plaça son bras autour de mes épaules :

    -Tant mieux, rigola-t-il.

    Au bout d'une minute de grand silence, Nathan lui enleva sa main et le poussa plus loin :

    -Ne t'avises plus de la toucher une seule fois. Je te préviens Cédric, ne t'approches plus d'elle, ou je ne donnes pas cher de ta peau.

    -Alors, commença l'interpellé en souriant, ce n'est pas ta petite amie mais j'ai pour interdiction de la toucher ? Je ne comprends pas.

    -Moi non plus, rajoutais-je, mais peu importe, Cédric, se fut un plaisir de t'aider. On y va Nathan, ajoutais-je en me tournant vers lui, voulant à tout prix me débarrasser de ce vil personnage.

    Ces yeux verts me fusillaient du regard, et il partit devant sans même se donner la peine de répondre à ma question. Alors que Cédric s'éloignait, je courrais pour rattraper mon ami, et en me plaçant à ses côtés je lui demandais timidement :

    -Ce garçon est un ami à toi ?

    -Pas vraiment, soupira-t-il, c'est un abruti et il est toujours fourré dans les situations les plus compliquées. Je l'ai rencontré un jour quand il se faisait tabasser.

    Le reste du chemin se passait presque en silence, j'essayais désespérément de faire la conversation mais il me répondait par des phrases courtes, et sèches. J'abandonnais alors, laissant vagabonder mon esprit à la plus petite des pensées, passant des jolies fleurs rouges, à la Lune qui se trouvait encore dans le ciel. Arrivant à destination, la mère de Nathan, comme à son habitude me prit gentiment dans ses bras. C'était la première fois que je venais chez eux un samedi, alors elle était drôlement joyeuse. C'était une femme vive et pleine d'énergie, cachant le moindre de ses problèmes. Je savais cependant qu'elle allait mal, son fils aussi le remarquait mais préférait faire comme s'il ne le voyait pas. Il ne tenait pas à savoir leurs problèmes financiers, Nathan préférait se contenter de sourire avec sa mère. Ils vivaient ainsi tous deux dans un monde complètement imaginaire, s'inventant une histoire sans soucis.

    Nous partions dans la chambre de Nathan, et il me laissa la visiter tranquillement. C'était la première fois que je voyais son espace personnel. Une petite pièce, peinte en bleu foncé, un vieux canapé-lit au centre de la chambre, un bureau pour travailler, accompagné d'un très vieil ordinateur, un ballon de foot au sol et pour finir un punching-ball rouge et délavé.

    Nathan soupira bruyamment tout en s'effondrant sur son lit :

    -Ça doit te changer de ta baraque de riche non ?

    -Ma maison est peut-être plus grande, mais la tienne y est bien plus chaleureuse. Répondis-je en m'asseyant à ses côtés.

    -Je donnerais n'importe quoi pour être à ta place, marmonna-t-il entre ses dents.

    -Et moi pour être à la tienne.

    -Quoi ? S'étonna le jeune homme en se relevant, se retrouvant face à moi.

    -Tu as une mère qui t'aime et qui sait ce que sont les vraies valeurs. Elle s'inquiète pour toi, donnerait n'importe quoi pour te rendre heureux. Tu as plein d'amis et tu es libre de n'importe lesquels de tes mouvements !

    -Et toi, répondit-il, tu vis dans une énorme maison, tu peux avoir ce que tu veux et les gens te respectent.

    -Mais je n'ai aucun ami, mes parents me haïssent et ne s'occupe que de leur argent, ils font comme si je n'existais pas. Et je t'y verrais bien toi, devoir aller à l'équitation où apprendre à jouer au golf. Et pire encore devoir manger des conneries sans aucune calorie tous les jours ! La cuisine de ta mère est un régal, rigolais-je.

    -Je suis là maintenant, plaça-t-il en me regardant droit dans les yeux et en m'attrapant la main.

    -Oui...

    On resta ainsi un moment, nos regards plongés l'un dans l'autre. Mes joues et les siennes prirent une jolie teinte rouge, puis il me prit tendrement dans ses bras, je m'immobilisais tout en fermant les yeux, sentant son délicieux parfum qui m'envahissait déjà.

    -Nathan... Pourquoi tu m'en voulais avant ? Demandais-je au creux de son oreille.

    -Tu es arrivé avec quarante-sept minutes de retard et tu te faisais draguer par un abruti sans même réagir.

    -C'est quoi ce qui t'as le plus énervé, le retard, ce garçon ou le fait qu'il me drague ?

    -Le fait qu'il te drague, sortit-il sans réfléchir.

    Je m'écartais de lui, le regardant en souriant. Il baissa les yeux au sol, les joues de plus en plus rouges et passa sa main dans ses cheveux.

    -Je voulais dire ton retard, se corrigea-t-il.

    Je m'approchais de lui en souriant.

    -C'est ça, je te crois, rigolais-je

    Il tourna brusquement la tête pour répliquer, mais ne put sortir un mot... Nos visages se retrouvèrent face à face. Alors que nos nez se touchaient presque je ne pus m'empêcher d'avoir une envie irrésistible de poser mes lèvres sur les siennes. Le bruissement de la porte nous fit sursauter, et s'écarter l'un de l'autre, beaucoup trop rapidement pour ne pas paraître suspect. Sa mère venait de rentrer pour nous annoncer que nous mangions dans une demie heure.

    Nous avons bavarder, avant de passer à table. Ensuite, nous avions passé l'après midi à rire, à jouer. Nous avons fait des cartes, des courses, des blagues, des promenades, lu des livres. L'après-midi était passé tellement vite, que je n'avais pas vu le temps s'écouler. Et même en venant de deux mondes différents j'avais l'impression qu'il me comprenait plus que n'importe qui. J'avais l'impression que nous faisions qu'un, l'impression d'être enfin... moi.

    Je sortis de chez lui, après avoir placé ma capuche sur mes cheveux. Il me raccompagna jusqu'à la porte, me proposant d'emprunter son vélo, ce que je refusais poliment.

    Une magnifique décapotable rouge, était garée devant son appartement. Mikaël avait l'air triste et désolé, et je ne sentais rien de bon arriver. En effet, juste à côté de lui, se tenait Grégoire, un sourire mauvais aux lèvres. Une autre voiture était garée derrière, celle du travail à mon père. Mon pire cauchemar était entrain de se réaliser... Mon père sortit de la voiture, le visage fermé et dur. Il s'approcha de moi, de nombreux hommes habillés de noirs le suivaient pas à pas. Je savais ce qui allait se passer. Je fermais les yeux m'attendant à recevoir sa main dans mon visage, j'entendais le mouvement de sa veste qu'il enlevait, puis celui d'un bras qui se levait. Mais cette gifle n'arriva jamais. Parce que quand j'ouvrais les yeux, la main de mon père s'était arrêtée à quelques millimètres de mon visage, interceptée. Par Nathan.

    C'est alors que deux des gardes du corps de mon père saisirent mon ami et le mirent au sol, j'ai essayé de m'interposer, mais un autre homme m'avait déjà attrapé, me faisant horriblement mal.

    Mon frère attrapa l'homme qui me tenait et le projeta au loin, il plaça un bras protecteur autour de ma taille, m'ordonnant de ne pas bouger. Je savais que c'était la meilleure solution, néanmoins je n'avais qu'une envie c'était d'aider Nathan. Mon père se plaça devant moi :

    -Je croyais t'avoir demandé de ne plus le voir.

    Je ne savais pas quoi répondre. Je ne savais pas quoi faire. Mes parents allaient probablement l'expédier en Antarctique, ou pire encore, ils étaient des monstres, des personnes sans rien dans le cœur, vides et pitoyables. Nathan s'était relevé, et avait frappé un des hommes, mais ils avaient réussis à le maîtriser à nouveau, lui balançant quelques coups. Sa mère était arrivée entre temps, s'inquiétant de son non retour et elle aussi avait été attrapée. La lèvre de Nathan était en sang tout comme son nez et une bonne partie de son visage. Mon père s'avança vers lui, le regardant droit dans les yeux, se sentant supérieur et invincible.

    -J'espère que vous comprenez votre erreur jeune homme.

    Nathan dirigea ses yeux verts vers moi et c'est à cet instant qu'une larme s'échappa, coulant le long de ma joue. Désespérée, j'étais désespérée. Mon ami se redressa, et cracha au pieds de mon père, avant de lui dire sèchement :

    -Je ne comprenais pas pourquoi Ambre rêvait d'être à ma place, alors qu'elle possédait une énorme richesse. Mais maintenant que je vous vois, je pense que je comprends. Vous n'avez rien dans le cœur. Vous pensez qu'avec votre argent vous pouvez tout avoir, tout enlever. Mais vous savez quoi ? J'aime énormément votre fille et ça vous ne pourrez jamais le changer ! Quoi que vous fassiez j'essayerais toujours de la revoir, de lui parler, et de voir son si jolie sourire. Elle m'a apporté énormément, en peu de temps. Avant je frappais tout ce que je voyais, je ne faisais pas attention aux autres, mais depuis que je la connais je pense avoir changé. Et j'espère avoir su lui apporter autant qu'elle ma donné.

    Les larmes coulèrent à flot sur mes joues, et un sourire se fit sur mes lèvres.

    -Très joli discours, rétorqua mon père, mais je peux faire tout ce que je veux. Je vais vous envoyer toi et ta mère, dans un tout petit village en Chine. Jamais tu ne la reverras. Jamais.

    A ses mots, les hommes les emmenèrent, lui et sa mère vers la voiture. Il fallait que je fasse quelques choses. Il fallait que j'intervienne. Je me mis à genous devant mon père, chose que je n'avais jamais faites et qui le surpris, autant lui que mon frère.

    -Je vous en supplie, laissez les vivre en paix, ici. Je promets de ne plus le voir, et d'accepter la proposition que vous m'avez faite au téléphone.

    Il y eut un long silence et je pris peur. J'espérais qu'il accepterait, mon frère s'interposa :

    -Vous devriez juste les laisser tranquille, elle est heureuse avec ce garçon et...

    -Tais toi ! Hurla-t-il à mon frère, depuis quand tu défends ta sœur ? J'accepte sa proposition, tu t'occuperas de la préparer pour tout.

    Mikaël hocha la tête, et me releva gentiment, pendant que mon père donnait des ordres. Nathan et sa mère furent relâchés, et mon géniteur et Grégoire partirent dans la même voiture.

    Je m'excusais auprès de Nathan et sa mère avant de monter dans la décapotable de mon frère. Celui-ci salua la famille, et démarra la voiture. La route vers la maison me semblait infiniment longue.


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  • La limousine qui devait me ramener dans ma villa s'arrêta devant un grand restaurant de très haut niveau. Je fus assez étonnée de cet arrêt, mais je savais que ça ne représentait rien de bon. Surtout lorsque j'aperçus la magnifique décapotable rouge de mon grand frère, qui était censé être parti aux États-Unis... Le mot était peut-être fort mais je haïssais cet homme. Il avait vingt-trois ans, possédait une bouille d'ange, des cheveux blonds frisés avec des grands yeux noisettes qu'il tenait de ma mère. J'avais beaucoup attendu de lui, petite je voulais vraiment son affection et son amour. Mais il n'avait fait que m'ignorer. C'était aussi un gros dragueur, toutes les semaines il se montrait avec une autre femme, ce qui nuisait légèrement à l'image de l'entreprise mais mes parents avaient acceptés. Ma mère, elle était la pire snob de tout l'univers, une femme refaite de partout, blonde aux yeux noisettes, j'avais aussi attendu beaucoup d'elle. Mais j'avais très vite appris que je ne pourrais jamais compter sur elle comme une mère. Et mon père, je ne le vois que très rarement, une fois par mois, si ce n'est moins. Je ne le connais pas mais j'imagine qu'il est pareil que mon frère. La seule chose que je tiens de lui ce sont mes yeux. Et bien sur mes parents se trompent mutuellement mais ne divorce pas, ça briserait leur image de couple et famille parfaite. Famille parfaite ? Mon œil. La seule personne qui m'a jamais aimé fut ma nourrisse, Amélie. Elle m'a donné tout l'amour qu'elle pouvait et elle est maintenant ma dame de compagnie en quelque sorte. Sans elle je n'aurais jamais su quelles sont les vraies valeurs, qui sont celles du cœur.

    Mon frère m'ouvrit la portière et me salua froidement. Ce qui voulait dire que ce conseil de famille était à cause de moi. Que diable avais-je fais cette fois ? Il me présenta son bras, que j'acceptais en hochant la tête le saluant à mon tour, tout aussi froidement.

    -Tu vas vraiment trop loin, Ambre, marmonna mon abruti de grand frère.

    -Je ne sais même pas ce que j'ai fais, m'enquérais-je.

    Il soupira, signe que la discussion était close.

    Comme à leurs habitudes mes parents avaient réservé tout le restaurant. Ils s'étaient assis à leur table favorite et en face d'eux se trouvaient les parents de Grégoire. Et ce pauvre type était là aussi, pour mon plus grand malheur. Je les saluais correctement, mon frère me tira la chaise et je pu m'asseoir à droite de la femme qui me servait de mère. Mon père attendit que Mikaël, mon frère, fut installé pour s'adresser à moi.

    -Le principal a appelé pour nous informer que tu avais défendu un jeune homme qui avait levé la main sur Grégoire. Est-ce exacte ?

    Je hochais la tête.

    -Te rends-tu seulement compte de l'erreur qu'il a commis en ayant recours à la violence ? Demanda mon père.

    -Je crains que vous n'êtes pas au courant de toute l'histoire. Grégoire me faisait mal, probablement sans s'en rendre compte et Nathan m'a défendu. Sous l'effet de la colère, Grégoire l'a insulté, Nathan a répliqué et ce garçon, dis-je en montrant le jeune homme en face de moi du doigt, a essayé de le frapper à plusieurs reprises. Mon ami n'a fait que se défendre, donc celui qui est en tord n'est pas lui.

    Je m'attendais à des étonnements et au moins à ce qu'ils s'excusent de leur conduite, mais ma mère fondit en larme, comme lorsqu'il se passait quelque chose en fait. Elle se tourna vers moi, ses yeux noisettes me fusillant du regard :

    -Je n'arrive pas à croire que tu oses nous mentir pour protéger cette... cette racaille !

    Ce fut moi qui fut surprise. Quoi ? Moi je mentais ! Grégoire les avait manipulé, j'aurais du m'en douter !

    -A partir de maintenant, affirma mon père, je refuse que tu le revois. En plus il t'a emmené dans ce Mac-do... Grégoire te surveillera et si jamais, tu lui parles une seule fois, je ferais en sorte qu'il soit renvoyé. Pas du lycée. Du pays entier.

    Je crois que j'hallucinais, pour une fois que j'avais un ami. Pour une fois que cette vie aurait pu changer, pour une fois que j'aurais pu être aimé pour ce que je suis, il fallait encore que ma famille gâche tout. Je pris mon sac me levais et répliquais :

    -Je ne le verrais plus, mais n'espérez pas de moi que je vous adresse encore une fois la parole, vous ne croyez même pas votre propre fille ! La seule racaille ici, c'est vous !

    Je sortis de table sans un regard pour cette famille atroce qui était la mienne. Il pleuvait dehors, mais je rentrais tout de même à pieds, je préférais cela. Je pouvais m'évader dans mes pensées, et réfléchir à cette séparation. Je n'avais pas le choix n'est-ce pas ? Je devais ne plus lui parler, tout le monde rapporterait si jamais ils nous voyaient, les élèves, les profs... Mon talon se prit dans un trou et en avançant je le brisais. Quelle poisse ! Je marchais donc pieds nus, sous la pluie, les chaussures dans la main. Une voiture s'arrêta à côté de moi et une femme baissa la vitre. Elle avait de magnifiques yeux verts et des cheveux bruns attachés en une queue de cheval.

    -Je suis commis dans le restaurant dont vous sortez, ne m'en voulez pas mais j'ai tout entendu, montez.

    Je ne voulais pas accepté, mais il faisait vraiment froid et donc je grimpais dans cette vieille voiture sale :

    -Je vous remercie.

    -Alors c'est vous, la fille qui veux apprendre à se battre ? Me questionna-t-elle.

    -Pardon ? demandais-je surprise.

    -Je suis la mère de Nathan.

    -Vraiment ? M'étonnais-je, mais comment savez vous que je veux apprendre à me battre ?

    -Il m'en a parlé, il était d'ailleurs très surpris, il se moquait un peu de vous aussi, mais gentiment, rigola la femme au volant.

    J'étais très étonnée, jamais je n'aurais parler de ça avec ma mère. Je levais les yeux vers la fenêtre, la pluie commençait à s'arrêter. La voiture se gara devant un petit immeuble insalubre.

    -Vous allez vous séchez, prendre une douche, et je vous prêterais des vêtements propres. Vous pouvez mangez ici, et je vous ramènerais chez vous après.

    -Je vous remercie beaucoup, madame, mais...

    -Nathan n'est pas là, il dort chez un ami, tu n'as pas à t'inquiéter.

    -Merci infiniment, répondis-je.

    Elle me prêta le téléphone pour appeler mes parents mais je refusais poliment, ils savaient que quand j'étais en colère je ne revenais que pour la nuit. Ils ne s'inquiétaient jamais pour moi.

    C'était vraiment un tout petit appartement, avec du moisis sur les murs, de l'humidité etc... Mais c'était chaleureux. Après la douche, j'avais enfilé un pull-over noir en laine accompagné d'un vieux jeans. J'étais bien plus à l'aise dans ces vêtements là, il fallait l'avouer. Il y avait un tas de papiers éparpillés sur la table. Elle les enleva et je lui proposais mon aide, c'était plusieurs factures... Une lettre tomba par terre et quand je me baissais pour la ramasser je ne pus m'empêcher de lire le destinataire. Il était inscrit : A Nathan de son père.

    Je lui tendis la lettre en demandant timidement :

    -Je croyais que Nathan n'avait jamais connu son père ?

    Un silence s'installa entre nous deux, et elle resta la bouche ouverte ne sachant que répondre, elle espérait probablement fuir la conversation. Elle prit une grande inspiration avant de pouvoir me répondre.

    -C'est le cas, oh je vous en pris ne lui dites rien ! Répondit-elle les larmes aux yeux, son père est en prison depuis que Nathan a deux ans. Je ne voulais pas que mon fils soit triste et qu'il est un quelconque rapport avec cet homme. Je ne veux pas qu'il lui fasse du mal comme il m'en a fait à moi.

    -Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas à moi de lui dire donc je ne le ferais pas.

    C'était vrai, ce n'était pas à moi de lui avouer toutes ces choses horribles, c'était à elle.

    Sa mère me sourit pendant qu'une larme coulait sur sa joue. Elle rangea les papiers dans un tiroir qu'elle ferma à clef, quand quelqu'un toqua à la porte. La femme me demanda de surveiller la crêpe qu'elle venait de faire cuire pendant qu'elle partit ouvrir. Sauf que je ne savais pas du tout comment surveiller une crêpe. Ni même comment tenir une poile. Je n'entendais rien de ce qui se passait à l'entré, ce que je savais c'est que la crêpe sentait mauvais... J'appelais donc en criant :

    -Madame !

    Celle ci accouru, me regardant tenir la poile comme une idiote, elle se mit à rire doucement :

    -Excuse moi, j'avais oublié que tu étais... enfin... Tu n'as jamais fais ça te ta vie ?

    -Non, répondis-je honteuse.

    -Maman, ça sent vraiment le cramé qu'est ce que tu...

    Nathan coupa sa phrase en me voyant. Oh non ! Je reculais terrifiée. Je restais là pendant une longue minute, puis réagit enfin. Je pris mon sac et mes vêtements avant de me diriger vers la sortie mais la mère de Nathan se plaça devant moi.

    -Je t'en pris reste, tu n'as même pas mangé une crêpe.

    -Mais je...

    -Tes parents ne le sauront pas, me coupa-t-elle.

    Je hochais la tête, déposais mes affaires et m'installais à la table.

    Nathan se plaça en face de moi, il avait les cheveux mouillés, donc lui aussi avait du passer un temps sous la pluie. Quelques gouttes dégoulinaient le long de son visage. Il plongea ses yeux verts dans les miens, et un sentiment très étrange m'envahit. Je me mis à rougir inconsciemment et tournait le regard. Sa chemise était trempée et il l'enleva alors devant moi, comme si je n'existais pas. Je rougis deux fois plus, regardant timidement son magnifique torse musclé et bronzé.

    -Qu'est ce que tu fais là ? Me questionna-t-il froidement.

    Je lui racontais rapidement le fait que sa mère m'avait trouvé sous la pluie parce que je m'étais disputée avec mes parents. Il me demanda malheureusement aussi pourquoi cette dispute :

    -Tunedoisplusm'adresserlaparoleaulycée, dis-je si vite que s'en été à peine audible.

    -Quoi ?

    -Grégoire a dit à mes parents que tu étais une racaille et que c'est toi qui l'avait frappé en premier, plaçais-je calmement.

    -Et pourquoi tes parents ne te croient pas ?

    -Je n'en sais rien. Ils ne m'ont jamais cru, n'ont jamais fait attention à moi et ce n'est pas maintenant que ça va commencer.

    Il me sourit, désolé pour moi, ce mec avait vraiment des sauts d'humeur... Sa mère venait d'arriver, elle s'arrêta brusquement et lui cria dessus :

    -Nathan !

    Il ne parut pas comprendre, et la regarda étrangement après avoir bafouiller un « quoi » gêné.

    -Crois tu que ce sont des manières de se balader torse nu devant une fille ?!

    Il me regarda, et ses joues s'empourprèrent se rendant probablement compte de sa bêtise. Il se leva rapidement faisant tomber la chaise au passage et s'enferma dans la salle de bain. Au bout de dix minutes il y ressortit, habillé d'un simple T-shirt noir avec un survêt de la même couleur. Je me suis surprise à penser qu'il sentait terriblement bon, et alors que mes joues rosirent à nouveau, sa mère nous amenâmes deux chocolats chauds avec ses crêpes, avant de s'éclipser, nous laissant discuter un peu.

    -Donc à partir de maintenant on ne se revoit plus. Affirma-t-il.

    -Et si, le soir après les cours je passais chez toi ? Comme ça tu pourrais m'apprendre à me défendre.

    Il hocha la tête et tout fut donc préparé ainsi. Pendant environ un mois, tout se passait sans problème, pendant la journée au lycée, Grégoire me suivait partout, comme un toutou qui espérait avoir un os. Et le soir, je passais discrètement dans ma salle et enfilais d'autres vêtements qui étaient cachés là. Je mettais une perruque courte noire et partais prendre le bus avec Nathan. Nous mangions un morceau, puis nous faisions les devoirs. Je l'aidais parce qu'il avait beaucoup de difficultés, puis il m'apprenait à me battre mais sans jamais me toucher une seule fois. Nous rions énormément ensemble, une grande complicité s'était installée entre nous, et je savais que je m'étais attachée beaucoup trop à ce garçon. Il avait insisté pour que je ne le paye pas, mais quand je partais, je faisais toujours en sorte de laisser quelque chose.

    Un soir alors que je sortais de chez lui, on m'attrapa violemment par le bras tout en me retirant ma perruque. Mes cheveux blonds retombèrent le long de mon corps. Je levais mes yeux bleus, devenus gris acier à la vue de cette personne horrible qui se tenait en face de moi.

    -Tu avais interdiction de le revoir ! S'énerva Mikaël.

    -Ne dis rien, le suppliais-je.

    -Tu rigoles ? Je vais tout balancer, monte dans la voiture.

    -Merde ! Fulminais-je en me débattant de sorte qu'il me lâche, tu ne peux pas faire quelque chose de bien pour une fois dans ta vie ! Tu pourrais pas, rien qu'une fois me rendre service comme le ferait un vrai frère ?!

    -Je te rend service en te dénonçant, ce type est mauvais pour ton image.

    -Non ! Il est mauvais pour VOTRE image ! Tonnais-je, c'est Grégoire qui l'a frappé le premier et vous le savez tous très bien ! Il m'a apporté bien plus d'amour en un mois que vous en dix-sept ans d'existence ! Et tu sais quoi ? Pour moi ce garçon est bien plus un frère que toi !

    Je fus projetée au sol, par une de ses gifles et un flash d'appareil photo apparu dans l'ombre. Nous savions tous deux ce que ça signifiait. Il me tendit une main pour m'aider à me relever, mais je ne la serra pas. Je montais dans sa voiture sans faire de bruit, tout aller pour le pire.

    -Je suis désolé je n'aurais pas dû te gifler, dit-il en montant à son tour.

    Le silence se prolongea après cela tout le long du trajet, de toute façon demain nous ferions la une des journaux. Mon père allait donc revenir à la maison.


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    Avez-vous déjà rêvé de posséder un autre sang ? De changer de vie, de famille ? De se sentir tellement différente des gens autour de soi, que la vie ne prenne aucun sens ?

    Une fille ordinaire, dans un lycée, tout ce qu'il y a de plus banal, ou presque ... De longs cheveux blonds, une peau dorée et de grands yeux bleus-gris. Mon nom est Ambre. Toute ma vie j'ai été dans des écoles privées, j'ai possédé les plus grandes maisons et voitures ... Et oui, je suis une gosse de riche ! Mais ne vous méprenez pas, je déteste ça. Mes parents et mon grand frère ne portent que des vêtements de marques et sont connus dans le monde entier grâce à leurs grandes entreprises, qui ont réussi à s'implanter partout. Ils ont honte de moi et me méprisent par dessus tout, surtout depuis que je leur ai assuré que je souhaitais aller en école publique. Ils avaient pris ma demande comme une insulte à leur statut qu'ils jugent au dessus de tout.

    Je viens de rentrer en première, je vais bientôt avoir dix-sept ans et tout ce que je souhaitais, c'était de m'effacer. Voilà pourquoi je voulais changer d'école. Bien sûr ma famille avait catégoriquement refusé que je rentre en école publique, et je restais donc dans ce lycée de gens superficiels et sans aucunes importance ... Je n'ai aucun ami là bas, juste des gens qui me suivent partout et qui m'obéissent comme des chiens. Après tout je suis la fille de la famille Renard. La lignée la plus riche d'Europe depuis je ne sais pas combien d'années ... Si seulement je pouvais rencontrer une amie ! Qui m'aimerait pour ce que je suis, et avec qui je pourrais rire à en mourir comme on voit dans les séries à la télé ...

    Certaines personnes dans mon foutu lycée maltraitent les secondes, premières et terminales qui sont de classes « moyennes », je suis un peu leur justicière parce que je m'interpose toujours.

    Une sonnerie infernale coupe mes pensées, je me demande depuis combien de temps je suis éveillée ... Ai-je au moins dormi une heure ? Je ne pense pas. Ce réveil me brise les tympans et je n'ai d'autre choix que de me lever pour l'éteindre. Je prends alors la batte de baseball qui traîne à côté de mon lit et que j'ai piqué à mon frère à son départ de la maison. Je frappe cette instrument de torture qui chaque matin me le fait haïr un peu plus, de toutes mes forces. Ce dernier se fracasse par terre dans un bruit un peu plus agréable et s'éteint enfin, je m'apprête à me replonger dans mes pensées mais c'était sans compter sur une des domestiques de ma famille qui vient m'obliger à me réveiller. Je me lève alors désespérément et enfile rapidement un jeans blanc avec un débardeur noir légèrement décolleté, ma veste en cuir blanche, une écharpe de couleur rouge assortie à mes talons. Et je mets sur mes cheveux mes lunettes de soleil noires. Tout est de marque... Malheureusement ! C'est ma mère qui m'oblige à porter ce genre de vêtements. Je ne peux même pas être moi même, habillée comme ça, j'ai vraiment l'air de la première des pimbêches. En plus ces chaussures me font vraiment trop souffrir ... Ma mère prépare toujours mes vêtements la veille, comme si à travers moi elle espérait retrouver sa jeunesse. Je me fais aussi coiffer et maquiller par ses domestiques. Comme quoi, on ne peut vraiment rien faire soi-même dans cette maison !

    Je descends ensuite prendre un petit-déjeuner, du moins j'essaye, étant donné que tout ce qu'il y dans cette foutue cuisine est du « 0% de calories ». Je n'ai jamais mangé du Nutella de toute ma vie, et je me trimbale donc ces deux horribles biscuits allégés en sucre sans même une dose de chocolat. Ensuite, je me fais emmener jusqu'au lycée en limousine bien sûr, rien de plus discret que ce type de voiture ...

    Arrivée dans cette énorme bâtiment neuf, les lunettes de soleil sur le nez, et la capuche de ma veste sur les cheveux j'aurais aimé passer inaperçue mais c'est raté. Un groupe de plusieurs filles me propose de porter mon sac, ce que je refuse évidemment. Des garçons m'abordent aussi mais je leur dit à tous de dégager de ma vue. Ces gens ne sont que de purs hypocrites qui veulent devenir proche de moi pour mon fric. Je voudrais être regardée pour ce que je suis moi, pas pour ce que je porte !

    En classe, même les professeurs ne me disent rien, ce sont mes parents qui financent les voyages scolaires, leurs machines à café et pleins d'autres choses encore. J'ai tant de fois essayé de me faire virer de cours, sans effet. J'ai sortis mon portable sous le nez des profs, je suis partie de la classe, j'ai mangé, mis les pieds sur la table ... Mais rien, même pas un petit avertissement ! C'est hallucinant et tellement ... ennuyant !

    Je m'assis à ma place, près du radiateur. Personne ne vint s'installer à côté de moi, de toute façon je leur avais interdit. J'avais une grande autorité sur ce bahut et je contrôlais tout. En y pensant bien, j'aurais vraiment pu devenir une garce et me servir de tout le monde. Mais ce n'est pas dans mon caractère. J'aimais rester seule à regarder par la fenêtre, observer les nuages, le soleil, la pluie. Et parfois on apercevait encore la Lune dans le ciel, ce qui était mon paysage favori. Pour les cours je n'avais pas vraiment besoin de réviser, j'avais une très bonne mémoire, et en lisant une leçon une fois je le connaissais pratiquement par cœur. Les enseignants me donnaient toujours avant un contrôle les cours qu'il fallait apprendre et donc je n'avais même pas besoin de prendre des notes.

    Je levais les yeux vers notre professeur de français, qui venait de toussoter pour attirer notre attention. Il était habillé en costard et se tenait droit comme s'il avait un parapluie dans le dos. Il ressemblait à un pingouin avec ses horribles cheveux noirs qu'il plaquait en arrière. Cette pensée me fit sourire, et en dirigeant mon regard vers la droite je pus observer quelqu'un de nouveau. A côté de lui, se tenait un grand jeune homme, cheveux châtains clairs, voir blonds, mi-longs enbataille avec de magnifiques yeux verts. Il portait une chemise blanche négligemment ouverte qui laissait apparaître son corps musclé et sa peau légèrement bronzé. Il avait aussi un jeans et de simples baskets noires. Sa veste qui était du faux cuir avait été posée sur son épaule. Et il traînait un vieux sac dans sa main. Ma première conclusion fut : ce n'est pas un gosse de riche. Ma deuxième : c'est un nouveau. Et troisièmement je me dis qu'il était plutôt mignon. On remarquait toute suite qu'il avait essayé de se rendre présentable pour cette première journée, personnellement je trouvais ça réussi. Même si les autres n'étaient pas de mon avis.

    Mon professeur prit la parole, lorsque les bruissements dans la classe cessèrent enfin :

    -Voici Nathan Carrier, c'est un nouvel élève qui est dans ce lycée grâce à une bourse. Asseyez-vous quelque part et vite, je voudrais commencer mon cours.

    Je regardais les personnes de ma classe qui le fixaient avec dégoût et je levais les yeux au ciel. Presque toutes les places étaient prises et les gens qui étaient seuls placèrent leur sac sur la chaise d'à-côté, ils ne voulaient que ce garçon de classe moyenne salissent leur « réputation ». Le maître de classe fit semblant de ne pas les voir. C'est pourquoi, j'enlevais le mien de la place libre et pris mes affaires pour lui laisser de l'espace. Il le remarqua rapidement, puisqu'il vint s'asseoir à côté de moi sous les « exclamations » de tous ces autres abrutis. Il haussa un sourcil ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait.

    -Ne fais pas attention à eux, plaçais-je en souriant.

    Il hocha la tête, sortant une trousse noire, toute aussi vieille que son sac. D'autres chuchotements se firent entendre dans la classe, accompagnés de rires. Il voulut dire quelque chose aux gens, mais je me levais avant lui.

    -Le premier qui dit encore un mot, je lui pourris sa pauvre vie d'abruti ok ? Alors maintenant fermez-là !

    Le silence se fit enfin dans la salle et le prof se racla la gorge avant de continuer son cours.

    Tout le monde s'était redressé et je me rassis sur ma chaise, sortant à mon tour ma trousse neuve histoire de paraître studieuse. C'était encore une nouvelle affaire, ma mère s'amusait à m'acheter toujours de nouveaux trucs pour ne pas que je sois « démodée ». D'après elle, la mode est la chose la plus importante. Bref, c'est une personne superficielle.

    -Tu n'étais pas obligée de faire ça, dit le jeune garçon à côté de moi, mais je te remercie ...

    Je souris, il continua alors :

    -Tu as une autorité impressionnante, même le prof a ...

    -Laisse tomber, rigolais-je, c'est comme ça. Tu viens d'où ?

    -Un petit village de campagne. Je vis dans un appartement pas loin d'ici. Et toi ?

    -Une petite ville, pas loin d'ici non plus. Tes parents font quoi ? Le questionnais-je.

    -Ma mère est commis dans un restaurant, et mon père je ne l'ai jamais connu en fait.

    Nous avons bavardé pendant les deux heures entières et je me renseignais le plus possible sur lui. C'était vraiment incroyable, il avait été dans un lycée publique où tout le monde était « normal » ! Dans son ancienne ville il passait ses week-ends au foot ou dans un squat avec ses amis. Un cinéma, un mac-do, une patinoire ! Jamais je n'avais fais ça de ma vie ! Ce nouvel élève était si ... intéressant ! J'aurais tant voulu être à sa place ...

    On se sépara par la suite car il devait se rendre chez le principal pour quelques papiers et j'allais à mon casier. Je pensais prendre quelques affaires pour dessiner dans ma salle spéciale, que le lycée m'avais disons... offerte, et pour réfléchir tranquillement. Je marchais la tête remplie de rêve, me voyant sur des patins, sur un skate ... Mais c'était une mauvaise idée, de marcher sans faire attention, je fonçais en plein dans quelqu'un. Et je réalisais bien trop tard que ce n'était qu'autre que Grégoire. Un adolescent, fils à papa, avec des yeux sombres, une peau blanche comme neige, et des cheveux noirs. Il était le beau gosse du lycée, le chef en quelque sorte, celui que tout le monde écoutait, même moi. Il était le type de mec que je détestais par dessus tout.

    -Alors j'ai appris que tu t'étais fais un nouvel ami, plaça le gros bourgeois à mes côtés.

    C'est dingue, mais je me demande comment il fait pour toujours être au courant de tout celui là.

    -Je n'ai pas envie de gaspiller mon temps à parler avec toi, répliquais-je sèchement.

    Je m'apprêtais à partir, mais il m'attrapa par les poignets et me projeta contre les casiers. Ses parents étaient amis avec les miens, même si les siens étaient biens moins riches... Il n'avait donc pas peur de m'approcher, même si pour une fois ça m'aurait arrangée.

    -T'es toujours aussi impolie Ambre, déclara-t-il.

    -Lâche moi ! Grommelais-je.

    Il resserra sa prise autour de mes poignets. Mon cœur se mit à battre plus fort et il fallait l'avouer j'avais peur de lui. Son regard perçant me transperçait totalement et je savais qu'il n'hésiterait pas à me frapper. J'avais mal aux mains, mais je ne me plains pas. Hors de questions que je lui fasse ce plaisir.

    -Lâche-là.

    Je tournais la tête pour apercevoir Nathan qui venait d'arriver au bout du couloir. Les yeux noirs de Grégoire croisèrent ses magnifiques yeux verts. Il desserra sa prise et mon sang qui enfin circuler normalement, je me rendis compte aussi que j'avais arrêté de respirer.

    -Tiens tiens, comme c'est intéressant. On dirait un chevalier servant vous ne trouvez pas ?

    Il s'adressait au groupe qui venait de s'approcher. Car tout le monde sentait la bagarre venir, moi aussi d'ailleurs. Un rire rauque s'échappa de sa gorge et les autres élèves s'alignèrent à lui.

    Nathan ne répondit pas, il s'approcha de moi pour me demander si j'allais bien. Je hochais la tête en souriant. Il m'attrapa la main pour me tirer derrière lui alors que Grégoire s'approcha de nous.

    -Tu ferais mieux de rester dans l'ombre. Tu n'es qu'un abruti pauvre et mal habillé.

    -On a juste pas les mêmes valeurs, affirma mon protecteur pas du tout effrayé. Je ne porte peut-être pas de vêtements de marque, mais au moins moi je ne suis pas con. Il faut être vraiment bas pour s'attaquer à une fille.

    C'en était trop. Grégoire envoya son poing en plein dans sa figure. Je m'attendais vraiment à ce qu'il soit projeté au sol avec deux dents de cassées. Mais à mon plus grand étonnement, et celui des autres élèves, Nathan l'évita avec une facilité remarquable. Comme tous les autres coups que ce crétin essayait de lui jeter en fait. Puis, mon nouvel ami lui balança un remarquable coup de point dans le nez et coup de pied dans le ventre. Ce gosse de riche s'effondra au sol, et le surveillant embarqua Nathan pendant que l'infirmier prit Grégoire au sol. Pas d'espoir, pour Nathan, c'est lui qui allait plonger ... Sauf si je m'interposais. Il m'avait défendu, je lui devais bien ça. Je suivis alors le surveillant qui embarquait le nouveau dans le bâtiment réservé au personnel.

    Il parlait au proviseur quand je débarquais dans la salle sans même toquer :

    -Je suis témoin de l'agression et je peux vous assurer que c'est Grégoire qui a commencé.

    -Oui mais ... commença le principal.

    -Souhaitez-vous que j'appelle mes parents ? Le menaçais-je alors.

    -Je l'innocente de suite, affirma le directeur.

    Nathan ramassa ses affaires avant de me suivre. On avait permanence jusqu'à treize heures alors je lui proposais une ballade pour lui faire découvrir les environs. Au bout de quelques minutes de marche, il brisa le silence qui s'était installé.

    -Je ne comprends rien, s'énerva-t-il, pourquoi tout le monde t'écoute, même le proviseur ? Alors que ce type n'est même pas effrayé à l'idée de te toucher ?

    -Mes parents sont les actionnaires de ce lycée. Donc tout le monde m'écoute. Les parents de Grégoire sont très proches avec les miens c'est pourquoi il n'a rien à craindre. Mais plus important, où as-tu appris à te battre comme ça ?

    -Tu sais, quand on vit dans un quartier difficile, mieux vaux apprendre à se défendre, marmonna-t-il.

    -Tu m'apprendrais ?

    -Quoi ? S'étonna-t-il.

    -S'il-te-plaît ! Insistais-je.

    -Mais tu es une fille ! Les filles n'apprennent pas à se battre.

    -Ah et pourquoi ça ? Répliquais-je, en me plaçant devant lui.

    -Si je dois t'apprendre il faut que je te frappe, et je veux pas te taper dessus.

    -Je te payerais, déclarais-je.

    -N'importe quoi, rigola mon nouvel ami.

    -Cinquante euros par séance ?

    -Qu.. quoi ?! S'étonna-t-il, recrachant la boisson que je nous avais payée plus tôt.

    -Ce n'est pas assez ? Je peux te donner cent si tu veux, poursuivais-je.

    -Ma mère a besoin d'argent, alors j'accepterais bien, mais cinquante c'est trop.

    -Je te donnerai cent.

    Il voulu répliquer, mais je le coupais :

    -L'argent n'a pas d'importance pour moi. J'en ai bien trop, de toute façon, et si je peux t'aider ...

    Nos estomacs grognèrent en même temps et nous rimes ensemble.

    -J'ai un sandwich sur moi, dit-il, tu as quelque chose ?

    -Non ... Un restaurant ça te dit ?

    -Un mac-do ? Demanda-t-il, j'ai vu qu'il y en avait un là-bas.

    -Je n'ai pas le droit de ...

    -Tes parents ne le sauront pas. Et pourquoi tu n'aurais pas le droit ?

    -Je ne sais pas en fait. Mais tu as raison, allons-y ! m'exclamais-je.

    C'était la première fois de ma vie que je mangeais dans un restaurant comme celui-ci. Que je mangeais aussi gras que cela. Et que j'avais le droit à un dessert avec du caramel comme ça !

    J'avais passé la meilleure journée de ma vie, jusqu'à bien sûr, que je rentre chez moi. Là j'allais devoir affronter un tout autre problème ...


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  • Après plusieurs dizaines d'années que Maka, Black Star et Kid ont vaincu Ashura, le Démon, nous voici avec Luka Evans, la petite fille de Maka et Soul. Son partenaire , Ryo, une faux de couleurs noirs. Ryo a beau montrer des allures de cancre, il sait être sérieux dans certains moments, il n'est pas du genre fonceur comme Luka qui, elle, est très insouciante, violente, naïve et pas très intelligente mais elle possède sans doute l'une des plus grandes déterminations. Elle déteste étudier malgré que Kid, qui a repris le flambeau de son père, l'a menacé plusieurs fois de renvoi. Justement Kid lui laisse une chance de se rattraper en lui confiant une mission dangereuse.

     

    - Vous m'avez appelé Kid-kun ? 

    - Non c'est Death the Kid Shinigami-sama ! 

    - Non trop long ...

    - AAAAHHH !!! Ta chemise !!! Un coté est défait ! Cela est moche ! Et là, ta couette gauche est plus haute que celle de droite ! 

    - Arrêtez un peu ... Vous osez dire que je suis mal coiffée ?! Enfin ... Pourquoi m'avez-vous appelée ?

    - Hum ! Hum ! J'aimerais que tu effectues une mission spéciale avec Kisa Hoshizoku, vous devrez trouver des informations sur le professeur Yoseob qui a disparu de la Shibusen. Kisa t'attend dehors, je lui en ai parlé avant toi, allez pars maintenant, si tu me rapportes une information je renoncerai à ton renvoi pour un petit moment.

    -D'accord ...

     

    Luka se dirige vers la sortie après avoir été désespérée à la fin de la conversation, il s'est mis en tête de faire les salles de cours totalement symétriques.

    Elle sort et va à l'entrée de la Shibusen, là où l'attend Kisa, petite fille de Black Star et de Tsubaki, et son partenaire Death the Christoph, oui le petit fils de Kid ! Mais contrairement à son grand-père, il déteste la symétrie, il a été traumatisé étant petit. Aussi, il préfère qu'on l'appelle Christ il a horreur de son prénom Christoph. Kisa est plutôt le genre de fille qui reste calme dans toutes sortes de situations, c'est une personne très calme et posée qui ne se laisse pas envahir par la peur mais parfois il lui arrive de s’énerver contre Christ car, il est très agité et ne tiens jamais en place. Luka salue brièvement Kisa avant de se mettre en route vers la ville indiquée , leur mission étant : trouver des informations quelconques sur le professeur Yoseob, il aurait été aperçu pas loin de cette ville. Une fois arrivés là-bas ils questionnent plusieurs passants mais aucun succès, Luka bouscule une grosse brute en marchand dans ses pensées . Cette même brute l'interpelle mais c'est Ryo qui répond à sa place avec un coup de poing dans la figure qui le fait fuir à toute vitesse. Mais quelques minutes après, quelqu'un de beaucoup plus imposant revient de la même direction que la personne qui avait fuit plus tôt, quelqu'un d'encore plus grand, quelqu'un de beaucoup musclé. Kisa le reconnaît, c'est un dangereux criminel qui a été exécuté il y a quelques mois pour meurtres en série, pour avoir choisi la voie du Démon, c'est-à-dire, tuer et manger des âmes humaines. Celui-ci se met à foncer sur Luka, mais grave erreur, Ryo se transforme immédiatement en faux, Luka réussit à bloquer son attaque et à lui donner un coup assez violent pour l'envoyer contre un mur. Kisa profite que Luka s'occupe de lui pour mieux réfléchir, pourquoi est-il ici ? Christ qui ne peut plus se contenir, supplie Kisa pour rejoindre la bataille. Elle n'en peut plus d'entendre Christ gindre et ordonne à Christ de se transformer en marteau. Kisa fonce sur ce tas de muscle, saute et l'attaque par le haut pendant que Luka lui tranche les jambes. Le criminel tombe à terre et rampe au sol. Kisa s'agenouille devant lui pour le questionner :

     

    - Comment es-tu encore en vie ? Tu as été exécuté il y a bien trois moi non ? 

    - Le professeur ... halète l'agresseur, le professeur m'a réssuci-...

     

    Une flèche enflammée rentre dans sa tête au moment où il allait finir son mot. Une âme apparaît après que le corps du criminel ai disparu, l'âme en question disparaît aussi, comme si elle s'était « cassée ». Kisa et Luka relèvent leur tête vers l'endroit d'où provient la flèche et aperçoivent une silhouette tenant une pose ridicule en haut d'une maison. Son arc prend une forme humaine, il prend la forme d'un garçon nettement visible comparé à l'autre. Luka leur adresse la parole en hurlant, ces deux jeunes hommes descendent du toit pour les rejoindre et le manieur propose un défi à Luka. Celle-ci accepte, Kisa, qui ne se sent pas du tout concernée, s'assoit tranquillement dans un coin en compagnie de son arme pour les regarder s’entre tuer. Luka fonce tête baissée sur l'ennemi mais celui-ci esquive son attaque et cherche le plus à s'éloigner d'elle pour pouvoir tirer des flèches comme il le sent. Luka, grâce à ses bonnes aptitudes, esquive sans trop de difficultés ses différentes flèches. Le garçon, légèrement énervé, se laisse emporter et la bombarde de flèches enflammées ou électriques. Luka sourit, les esquives sont réussies sauf la dernière qu'elle prend de plein fouet et la fait tomber à terre. Le garçon s'approche de Luka et la vise entre les deux yeux avec une de ses flèches. Luka le regarde avec une émotion de défaite qu'elle ne supporte pas. Le jeune garçon laisse sa flèche partir, Luka incapable de se relever pour le moment, Ryo reprend forme humaine et dévie la flèche. Kisa se lève, s'approche à toute vitesse de lui et le frappe au ventre pendant que Ryo captait l'attention du manieur. Elle le prend par le col et le soulève.

     

    - Qui es-tu pour nous interrompre dans notre mission ? Tu as osé tuer la personne que j'étais en train d'interroger. Et encore je reste calme. 

    - Moi ? Je suis Laarg ! Et mon partenaire, Nathan ! 

    - Ah ? J'ai vu une mission à ton sujet ... Très bien on va pouvoir s'occuper de toi en même temps. On fera d'une pierre deux coups. Heureusement j'ai compris le dernier mot du criminel et maintenant je sais de quoi il s'agit. 

    - Je ne me laisserai pas faire ! Et j'en ai rien à faire de votre mission !

     

    Laarg se défait de l'emprise de Kisa. Elle ordonne à Christ de se transformer en marteau, elle fléchit les jambes et lève son marteau vers le ciel. Une lumière descend du ciel jusqu'à atteindre son arme, elle se concentre, saute et attaque Laarg. Luka, qui est au courant de l'immensité de cette attaque, court se cacher et une grande explosion se produit avec un petit cratère. Luka revient et aperçoit le garçons évanouit au milieu du trou. Kisa se retourne vers elle avec un grand sourire. Un villageois, assez âgé, les observe et se remémore ce qu'il a vu il y a quelques jours et va les voir en les accusant de monstres. Il avait été témoin de la scène qui s'est passée il y a 5 jours dans la place centrale. Il fait référence à cette femme chevauchant un loup, « une sorcière » dit-il et d'un « homme avec des cheveux et des yeux rougeoyants », il faisait référence au professeur Yoseob, pense Luka et Kisa. Assez agacée de l'entendre, Luka l’assomme un bon coup.

     

    - Je pense qu'on peut rentrer à la Shibusen, maintenant c'est clair, le professeur Yoseob est accompagné d'une sorcière et a ressuscité un criminel, je n'ai pas spécialement peur de ce qui se prépare mais je suis assez anxieuse. 

    - T'inquiète pas Kisa ! 

    - Si je m'inquiète justement, en attendant, allons accompagner celui-là à la Shibusen, il a assez fait de grabuge.

     

    Une fois rentrés à la Shibusen, Laarg se fait enfermer et Luka et Kisa se font convoquer.

     

    - Bravo pour votre mission, Luka, Kisa, je vais prendre en compte les informations que vous m'avez apportées, je ne peux pas en déduire vraiment quelque chose sans plus de preuves. Vous m'avez ramené aussi Laarg, un enfant qui ne vivait que pour combattre des manieurs, il a tué beaucoup de manieurs venant de la Shibusen. Luka, je décale ton renvoi, fais plus attention la prochaine fois. Et toi Kisa, je te félicite, continue comme ça. Il se peut que je vous confis des missions de ce genre encore, j'ai confiance dans votre potentiel. Maintenant, retournez en cours, il faut que je revoies les plans de la nouvelle classe. Un peu de rouge ici, quelques trucs par là et la parfaite symétrie ! 

     

    - Oh non pas de la symétrie !!!

     

    Christ part en courant rejoindre sa salle de classe suivit de Luka et Kisa.

    Luka, maintenant dans son lit, repensant à cette journée épuisante, rêvasse et semble heureuse, elle se retourne dans son lit et ouvre les yeux. Elle hurle en voyant Ryo dans son lit, elle le pousse violemment contre le sol. Ryo lui fait tout de suite remarquer qu'à cause de ce qui s'était passé se matin, il n'avait plus de lit. Luka était tellement énervée ce matin à cause de son lapin qu'elle abritait. Il s'était échappé de la cage et est venu sous la couette de Ryo. Luka a brutalement explosé son lit pour faire peur au lapin qui regagna par la suite, sa cage. Luka n'accepte cependant pas qu'il vienne dormir dans le même lit qu'elle. Elle prend un matelat qu'elle gonfle avec une pompe et l'installe dans la chambre de Ryo. Ce dernier râle car Luka a cassé sont lit et que c'est à lui de dormir par terre.

    Après cette nuit mouvementée, il fallait se lever tôt pour aller en cours et aujourd'hui c'est examen ! Luka n'a pas révisé comme à chaque examen.

    Arrivée devant sa feuille, Luka coche les réponses totalement au hasard pendant que Ryo, à coté d'elle, se casse la tête. Elle pouffe de rire en voyant qu'il a caché des antisèches dans sa braguette de pantalon. Ils se sont faits remarquer par le nouveau professeur et doivent aller dans le couloir en portant des seaux d'eau comme punition, mais au final, Ryo porte les 4 seaux. Il est hors de questions que Luka porte un seul contenant de cette eau !

    Laarg passe juste devant eux et entre dans la salle de classe.

     

    - Laarg pour ton examen de passage à la Shibusen tu es en retard ... 

    - Pas grave. 

    - Hein ? Lui rentre à la Shibusen ?! 

    - Oui, figure-toi Luka, ils ont vu que j'avais un QI supérieur au tiens et ...

     

    Sur ces paroles, Luka le frappe dans les entre-jambes avec un regard tueur. Laarg, écroulé devant elle, prend peur et pleure, son entre-jambe étant totalement écrabouillée. Le professeur envoie Luka dehors avec un coup de pied. Ryo lui propose d'aller faire une mission en se dirigeant vers le panneau. Tous deux prennent une mission : Capturer un criminel , Fried.


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  • La journée tant attendue arriva, les nuages dégagés, le soleil pouvait rayonner pour l'anniversaire de l'ex-Reine, se nommant Elizabeth. La ville se préparait, elle était ornée de décorations. Il y en avait partout, dans toutes les rues. L'odeur était sensationnelle. C'était l'odeur de la nourriture !

     

    Enfin passons, j'étais accompagnée de Orchidée et de Rubis. Notre plan pour délivrer ce prénommé Elios était maintenant en route. Apparemment il s'agissait d'un boulet. Du moins c'était ce que répétaient sans cesse Orchidée et Rubis. J'avais un peu peur, mon cœur battait rapidement. Évidemment nous allions nous infiltrer dans le cachot de la ville royal ! Parfois, je me demandais vraiment comment en étais-je arrivée là. Je voulais vraiment savoir ce que je venais faire dans cette forêt, un peu avant qu'Orchidée m'ait trouvé.

    Je sortis rapidement de mes pensées, la petite blonde m'avait pris par le bras et me tirait en courant. Nous nous arrêtâmes devant un immense mur avec une petite fenêtre vraiment haute. Elles avaient l'intention de rentrer par là. Mais, comment allaient-elles faire ? Moi je m'en sentais vraiment pas capable de grimper.

     

    Je soupirai longuement une fois arrivée en haut. Rubis avait juste utilisé sa magie. Je m'étais sentie très bête. J'avais un peu trop réfléchi. J'avais un caractère assez compliqué. C'était ce que je venais de remarquer à ma grande surprise.

    Alors que j'étais encore perdue dans mes pensées, mes amies étaient déjà parties, et moi j'étais derrière comme un petit chiot abandonné. Où étaient-elles passées ? Je tournais la tête dans tous les sens, la panique montait en moi alors que dans ces moments, le mieux était quand même de rester calme. J'inspirai un bon coup, j'attendis quelques minutes. Puis sous la pression j'explosai, je ne pouvais pas rester calme, impossible ! Je pris un chemin au hasard, allant vers la gauche.

    Les couloirs étaient interminables, j'avais beau aller à droite, à gauche, tout droit puis encore à gauche pour aller à droite, j'avais l'impression d'être dans un labyrinthe. Les couloirs étaient assez grands, le sol était en moquette rouge. Il y avait des tableaux accrochés sur les murs, des portraits, sûrement les visages des dernières personnes qui avait régné ici. Les plantes ornaient aussi le passage. Des plantes vertes, parfois rouges ou jaunes. Cela dépendait des endroits. Je pensais justement que j'étais atterri là où il ne fallait pas, puisqu'on était censé délivrer quelqu'un dans les cachots. Je soupirai longuement en baissant la tête. Que devrais-je faire ? Sans que je m'en rende compte, je pensais à Alan. Pourquoi lui ?! C'est vrai qu'à chaque fois que j'étais dans une situation délicate il venait me sauver. Cela devait être une coïncidence. « Ce n'est pas comme s'il allait débarquer pour me tirer de ce mauvais pas, après tout qu'est-ce qu'il ferait dans ce château » pensais-je.

    Et là, ce qui me fit sursauter, c'est un petit bruit. Ce petit bruit qui résonna dans ma tête, comme un boucan strident. Je réussis à voir que ce grincement venait d'au-dessus de moi. Alan ? Non impossible... Une plaque d’aération tomba à terre. Je vis quelqu'un en sortir et s'écraser au sol. Je m'approchais doucement, l'air de dire «  Tu vas bien ? ». Ce garçon n'était effectivement pas Alan, ce n'était pas ce châtain que j'attendais tant. Ce jeune homme était un blond, aux yeux marrons. Il n'était pas si moche... Sa corpulence était plutôt moyenne malgré quelques endroits où il paraissait quand même assez maigre. Mais ces détails n'étaient pas choquants. Il leva la tête vers moi me souriant avec ses dents parfaitement blanches. Sa main douce et chaleureuse se posa sur mon poignet gauche. Je palis légèrement à ce touché si plaisant. Je me secouais un peu la tête pour reprendre mes esprits.

     

    - Bonjour jeune demoiselle, vous n'avez pas l'air d'être une habitante de ce château je me trompe ?, m'adressa t-il. 

    - Non, et ce n'est pas la peine de me vouvoyer, lui répondis-je

     

     

    Sans même dire un mot, gardant sa main sur mon poignet, il me tira assez fort. Il commença à courir, me traînant derrière lui. Je ne savais pas du tout où il allait, où il m'emmenait. Mais je le suivais tout simplement. Pourquoi ? Je ne connaissais pas la réponse. Et puis je ne savais même pas son prénom.

     

    Au moment où je faisais le moins attention il s'arrêta brutalement. Moi qui courrais encore derrière lui, je me cognais le nez contre son dos qui était assez large. Je me décalai de quelques pas sur la droite pour voir ce qui l'avait stoppé. En voyant les hommes en armures, je compris tout de suite. Évidemment il y avait toujours des gardes dans des châteaux ! On se retourna alors tous les deux pour faire marche arrière, cependant l'arrière aussi était bloqué. A ce moment je me suis dis, pourquoi l'avoir suivi ? J'essayais de réfléchir mais rien à faire. Je sortis alors mes dagues. Et le blond, quant à lui, il sortit des armes que je n'avais encore jamais vu. C'était des sortes de gants où les phalanges disposaient de pics d'environ 3cm à vue d’œil. Il prit une grenade qu'il avait stocké dans une sacoche et la lança sur les soldats derrière nous. C'était maintenant que je sautai sur un des gardes pour le poignarder, mais ces armures étaient bien trop résistantes. Je réussis à caler ma dague dans le petit espace qu'il y avait entre le bas et le haut de l'armure. Je touchai alors le bas du ventre, au-dessus des parties génitales. Pendant que je me battais avec un soldat, le jeune homme qui m'accompagnait en avait déjà fait une bonne dizaine. Nos ennemis arrivaient par dizaine. J'avais cru ne jamais m'en sortir jusqu'au moment où le blond utilisa une bombe à gaz. Le couloir s'était imbibé de ce gaz blanc. Comme c'était mon occasion je réussis à me faufiler entre les soldats pour passer ma route. Je courrai sans regarder derrière moi jusqu'à heurter quelqu'un. Ce quelqu'un me prit par le col et me souleva. Après tout, les gardes étaient partout. D'autres arrivèrent vers moi, ceux que je venais de quitter à l'instant. Ils avaient aussi attrapé mon compagnon. S'il te plaît Alan... vient !


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