• Thriller's Kingdoms Chapitre 9

    C'est vrai maintenant que j'y pense, j'ai toujours voulu avoir de l'aide sans jamais essayer de m'en sortir moi-même. J'ai toujours voulu que quelqu'un vienne m'aider et me tendre la main. Comme Alan. Car depuis que je me suis réveillée, je ne me suis jamais vraiment débrouillée toute seule. C'était mes « amis » qui s'occupaient de tout à chaque fois. Alan était venu me sauver quand j'étais en danger par pur coïncidence. Maintenant c'est à moi de me sortir seule de ce pétrin. C'était ce que j'avais décidé.

     

    Je fermai les yeux au moment où je crus que l'épée du garde allait s'écraser sur ma tête. Ce qui le fit arrêter son mouvement était le bruit d'une explosion. Il était si assourdissant qu'on avait finis par tous se tenir les oreilles de peur qu'elles tombent. Je profitais alors de ce moment pour repousser quelques gardes leur donnant des coups de pieds comme je le pouvais, un dans le tibia, l'autre dans le ventre, allant jusqu'aux entre-jambes pour les plus résistants. Étant toujours assourdie par les explosions qui suivirent encore, j'avais les mains complètement bloquées sur mes oreilles. Je commençai à courir dans une direction qui m'était totalement inconnue. Tout ce que je voulais c'était de me sortir de là, saine et sauve. J'avais le souffle court, mes jambes me faisaient déjà atrocement mal. En effet après les jours de marche que j'avais eu plus tôt avec Orchidée et Rubis, j'eus des courbatures. Et ce n'était vraiment pas le moment. La douleur se propageait dans mes cuisses jusqu'aux mollets. J'avais beau continuer de courir, je devais m'arrêter d'épuisement. Je me penchais quelques secondes pour soutenir mes mains sur mes jambes. Je reprenais peu à peu mon souffle. Dans le couloir, il y avait une fenêtre immense. Je m'y approchais de quelques pas pour pouvoir plaquer mes mains dessus. Ce que je vis en premier fut d'abord les maisons délabrées, brûlées ou celles déjà en cendre. Je ne savais pas ce qui se passait. Mes jambes tremblaient, mes mains avaient lâché mes oreilles. Tout mon corps frissonnait de peur. Mes yeux ne pouvaient pas se décrocher de ce drame immense. Cela m'effrayait au plus haut point. Les corps allongés par terre, le sang qui tâchait le sol, les femmes violées, les enfants pendus ou égorgés me faisaient pâlir. Je déglutis complètement à cette vue. La guerre, c'était donc cela ? Tuer des gens innocents pour assouvir une quête encore dirigée par un égoïste assoiffé de pouvoir ? A cet instant là, j'avais enfin réussi à me ressaisir. Mes membres refusaient quand même de bouger jusqu'à ce que je vis une boule de feu arriver directement vers le château, plus précisement : sur moi. Je sentis une chose s'accrocher à ma main qui me tira violemment. Je poussai un petit cri de surprise quand j'aperçus le blond que je croyais mort. Il m'avait sauvé de justesse, la boule de feu s'écrasa et provoqua une explosion derrière nous. Elle fut si forte que moi-même je m'étais envolée vers l'avant avec le jeune homme avec moi.

     

    Je secouai légèrement la tête pour me relever un peu plus tard, tapotant mes fesses pour enlever la poussière. Avant que je ne réalise, des hommes s'étaient placés autour de nous. Ils braquaient tous leurs armes vers nous. Ma première réaction fut de lever les mains en l'air. Je me mordillai un peu la lèvre, me demandant bien ce que je pouvais faire. Ils n'étaient sans doute pas nos alliés. J'observai plus attentivement leur blason. Il était composé d'un aigle jaune, les ailes grandes ouvertes. Alors c'était réellement Blumoth qui venait d'envahir Hithéria.

    Il avait commencé par assommer mon compagnon avec un coup de massue. Alors qu'un d'entre eux s'approchait de moi, je reculai. Je me cognai sur un autre homme. Cette fois je n'avais sûrement pas d'issue. Mais je ne voulais pas abandonner, donc je sautai un grand coup sur l'ennemi à la massue pour essayer de lui prendre des mains. J'avais réussi à attraper le manche. Les autres n'avaient pas hésité à me tirer dessus avec des boules de feu. Mon corps me brûlait. Une autre douleur me donna mal à la tête, cette fois je tombai raide par terre sans pouvoir tenter quoi que ce soit.

     

    - H-Hein ? … Pourquoi il fait aussi noir ? Dis-je en me réveillant doucement.

    - Parce qu'on est pris en otage princesse, répond une voix.

     

    Une petite flamme s'alluma dans la main du blond. Je fus un peu surpris. J'étais soulagée de n'être pas toute seule.

     

    - Au fait tu ne m'as toujours pas dis ton nom. Moi c'est Élie.

    - Oui moi c'est Elios. Donc laisse moi t'expliquer. On est dans une calèche non luxueuse ornée d'une petite grille sur la porte de derrière. Et on doit sûrement nous emmener dans la capitale de Blumoth pour fêter la destruction de Phallys, tu sais la capitale d'Hithéria, notre royaume. Et pour fêter ça je pense qu'ils ont prévu de nous exécuter, d'après les rumeurs.

    - Mais.. Elios c'était toi qu'Orchidée voulait... Enfin quoi ? Exécuter ?! Répliquais-je d'un coup.

     

    Elios ne parla pas plus. Il me fit juste un petit « chut » pour respecter les autres prisonniers qui étaient avec nous. Je regardai autour de moi. Il y avait une femme et deux enfants. Mon regards s'arrêtaient sur les deux jumelles qui avaient l'air terrorisé. Je tâtai doucement mes hanches mais mes dagues n'étaient plus là. Je baissai la tête en soupirant. Comment allions-nous faire ?


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